7 vérités surprenantes sur le Père Noël

Contrairement à beaucoup de thèses complotistes, le Père Noël n’a pas été créé par Coca-Cola. Cependant, il est clair que cette entreprise américaine fabriquant la boisson la plus célèbre du monde a joué un grand rôle pour fixer durablement le mythe du Père Noël dans la conscience collective.

Ainsi dans les années 1930, Coca-Cola commença une campagne massive de marketing sur tous les médias de l'époque. Evidemment, Coca-Cola n’avait que faire du mythe du Père Noël dans la construction mentale des enfants souligné par de nombreux psychologues. Les motivations du géant de la fameuse boisson gazeuse étaient financières. On peut dire que leur offensive marketing autour du Père Noël est, depuis, plus qu’une réussite pour leurs ventes ! Mais, peut-on reprocher à une entreprise de faire des profits, même, si d’un point de vue éthique, cette récupération du personnage préféré des enfants, au moins jusqu’à sept ans, est discutable ?

En résumé, même si Coca-Cola n’a pas inventé le Père Noël, cette multinationale a néanmoins imposé sa représentation actuelle à la population mondiale. Si le personnage actuel du Père Noël doit beaucoup à Coca Cola, ce n’est pas cette marque qui a imaginé la couleur rouge de ses vêtements. Néanmoins, elle en a largement tiré profit dès 1931 pour diffuser et imposer la couleur du logo de Coca-Cola !

Même les plus grands experts en la matière ne sont pas d’accord entre eux. Le personnage du Père Noël, tel qu’on le connaît aujourd’hui et popularisé par Coca-Cola, est inspiré par Saint Nicolas. Celui-ci était l’évêque de Myre en Asie Mineure (au sud-ouest de la Turquie contemporaine). Il s'illustra entre le 3^ème et le 4^èmesiècle par les miracles qu’il réalisait pour les commerçants et les marins. Sa réputation ne s’arrêta pas à sa mort. En effet, en 1090, un chevalier lorrain, Aubert de Varangéville, aurait rapporté de la cathédrale de San Nicola de Bari, en Italie, une phalange du saint. Celle-ci aurait été à l’origine de plusieurs miracles dans la ville d’origine de ce chevalier à Port qui prendra le nom de Saint-Nicolas-de-Port en Meurthe-et-Moselle (54). Saint Nicolas devint d’ailleurs le saint patron de la Lorraine. Il est fêté dans tout le Nord-Est de la France le 6 décembre, mais aussi en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg !

La confusion de Saint Nicolas avec le Père Noël vient du fait qu’il est censé récompenser les enfants sages tandis que le Père Fouettard, son compagnon, se charge de punir ceux qui ne l’ont pas été ! D’autres experts favorisent une origine mythologique au Père Noël par l’intermédiaire de Saint Nicolas. Celui-ci serait, en fait, une reprise du mythe d’Odin, dieu de la mythologie nordique, qui pouvait aller de maison en maison pour distribuer des cadeaux sur son cheval volant à huit pattes !

Même si Coca-Cola a popularisé l’image du personnage actuel du Père Noël, ce n’est pas par hasard si cette multinationale a jeté son dévolu sur celui-ci. En effet, le Père Noël était déjà une figure très populaire dans l’imaginaire des habitants du Nouveau Monde, au-delà de sa relation avec la fête chrétienne de la naissance de Jésus-Christ. Cette dernière symbolique religieuse de Noël a depuis longtemps été éclipsée par la dimension festive avec la distribution de cadeaux et le partage familial du repas de Noël le 25 décembre ! A tel point que la fameuse Messe de Minuit, en raison de sa faible affluence à cette heure, se déroule souvent entre dix-huit heures et vingt heures !

En fait, la conquête de l’Amérique par le Père Noël remonterait à l’arrivée des Pères pèlerins en Amérique au 17^ème siècle. Arrivés en 1620, ceux-ci auraient voulu montrer leur reconnaissance à Dieu de les avoir menés sur cette terre nouvelle. Ils auraient fait de Saint Nicolas l'un des saints les plus vénérés en Amérique. Ils voulaient ainsi manifester leur gratitude au patron des marins de leur avoir permis de traverser l’Océan Atlantique sans encombre ! Pour d’autres sources, les colons hollandais, arrivés un peu plus tôt, en 1602, seraient à l’origine de l’importation de la légende de Saint Nicolas.

Nous devons cette métamorphose aux Américains. Déjà, en traversant l’Atlantique, Saint Nicolas avait perdu le Père Fouettard (s’était-il noyé en mer ?) ! L’avantage est que les enfants qui n’étaient pas sages ne risquaient plus de coups de fouet ! Peu à peu, des illustrateurs américains remplacèrent sa mitre (coiffure des évêques) par un bonnet puis Saint Nicolas prit du ventre sur les dessins. On finit par lui adjoindre des lutins qui l’aidaient à distribuer les cadeaux pour pouvoir descendre dans la cheminée et gâter les enfants.

En fait, officiellement, c’est un pasteur américain, Clement Clarke Moore, qui servit, involontairement de marchepied à la récupération par Coca-Cola de la figure du Père Noël ! Le 23 décembre 1823, ce pasteur publiait un poème à l’intention des enfants A Visit from St Nicholas qui connut rapidement un grand succès populaire et lança la carrière médiatique de Saint Nicolas sous le nom de Santa Claus. Celui-ci se déplaçait aussi sur un traîneau au bruit des clochettes qui y sont attachées et tiré par des rennes ! Tout comme Halloween, qui fut inspiré de la légende celtique de Samaïn, le Père Noël revint en Europe comme une fête mercantile au début du 20^ème siècle. Il retraversera l’Océan Atlantique de la même façon, notamment sous l’impulsion marketing de Coca-Cola ! Selon d’autres spécialistes du Père Noël, celui-ci aurait fait déjà son retour bien avant, à la fin du 19^ème siècle, sous le nom de « bonhomme hiver » ou de « bonhomme janvier », personnage ressemblant beaucoup, il est vrai, à la figure actuelle du Père Noël !

Tous les attributs du Père Noël ont été introduits progressivement, notamment par les illustrateurs américains s’étant emparés du personnage entre la fin du 19^ème siècle et le début du 20^ème siècle.

En fait, plusieurs personnes et artistes ont fait évoluer l’image du Père Noël depuis 1823, qui a abouti à la représentation actuelle de ce personnage mythique. De nombreux illustrateurs modifièrent insensiblement les traits du Père Noël et son environnement. Ainsi, dans les années 1860, Thomas Nast, un illustrateur américain, imposa l’idée que le Père Noël, venait du pôle Nord.

De même, jusqu’au début du 20^ème siècle, le Père Noël n’avait que huit rênes (Cupidon, Comète, Danseur, Éclair, Furie, Fringant Tonnerre et Tornade). Rudolph, le neuvième rêne, fut ajouté en 1939 par le poète Robert L. May.

Sa particularité : son nez rouge permet au Père Noël de se diriger la nuit du 24 au 25 décembre car celle-ci est très sombre et souvent il doit se déplacer dans ces conditions climatiques terribles ! Le nez rouge de Rudolph lui permet alors de s’orienter ! Le Père Noël fut dessiné par de nombreux illustrateurs sous de nombreuses couleurs (gris, jaune, bleu, vert…) avant que le rouge ne soit imposé par Coca-Cola ! Le rouge était, en effet, déjà la couleur de la cape de Saint Nicolas au Moyen Âge. Cependant, c'est l’illustrateur Haddon Sundblom, qui le représenta de taille humaine, avec son air jovial, ses joues rebondies et sa surcharge pondérale.

Comme ce personnage était célébré en hiver, l’illustrateur américain Thomas Nast imagina, dans les années 1860, que le Père Noël devait venir d’un des endroits les plus froids du monde et il choisit le pôle Nord… sans doute, parce qu’à l’époque, il était d’autant plus facile de loger le Père Noël au pôle Nord que cette région du monde était encore inexplorée.

Il était donc tentant de situer le Père Noël dans cette région glaciale encore mystérieuse ! Or, cette version arctique a été contestée depuis par de nombreux pays. Le plus virulent fut la Finlande. Les Finlandais déclarèrent très tôt, dans les années 1920, que le Père Noël ne pouvait pas habiter le pôle Nord car il n’y poussait aucune végétation. Comment aurait-il pu nourrir ses rênes ! Ce qui est un argument difficilement réfutable. Ce lobbying semble avoir porté ces fruits car le village du Père Noël est, aujourd’hui, officiellement finlandais (Joulupukin Pajakylä en finois) et vit en Laponie.

Celui-ci est devenu la destination touristique la plus visitée de Finlande. Malgré cela,  le Groënland et le Canada persistent, entre autres, à faire de la résistance et prétendent aussi que le Père Noël vit sur leur territoire !

Nous connaissons ce personnage folklorique habituellement sous le patronyme de Père Noël. En fait, celui-ci serait bien en peine de présenter ses papiers à un contrôle de police, car il possède plusieurs identités en fonction des époques et des pays. Ainsi, si la plupart des experts s’accordent à dire que le personnage est sans doute, Saint Nicolas, celui-ci a, depuis traversé les âges et les frontières sous de multiples identités, et même à l’heure actuelle, il est célébré sous de nombreuses appellations !

D’un point de vue chronologique, il fut importé par les colons hollandais en Amérique au 17^ème siècle sous l’appellation hollandaise de Sinterklaass qui devint rapidement Santa Claus quand les Hollandais perdirent de leur influence en Amérique et que les Anglais firent l’acquisition de la Nouvelle Amsterdam hollandaise fondée en 1625 et la rebaptisèrent New York en 1664.

Dans l’Ancien Monde, le Père Noël était, pendant ce temps, toujours célébré sous des noms diverses comme Father Christmas en Angleterre. En France, il était plutôt dessiné, au début du 20^èmesiècle, sous l’apparence d’un pauvre hère décharné à la mauvais mine. Après la Seconde guerre mondiale, ce Père Noël peu attirant fut remplacé par son homologue américain qui avait quand même plus fière allure, toujours tel qu’on le représente depuis ! Il n’en reste pas moins qu’il possède de nombreux noms dans le monde. De Vader Kerfees chez les Afrikaneers d’Afrique du Sud à Ayaz Baba au Turkménistan en passant par Ded Moroz « Grand-Père Gel » en Russie !