7 conseils pour organiser des OBSEQUES moins chères
Au décès d’un proche, nous sommes amenés à prendre de nombreuses décisions dont celles de l’organisation de ses obsèques. Voici 7 conseils pour faire des choix éclairés.
Entre la douleur liée à la perte d’un être cher et l’urgence des obsèques, les familles sont souvent déboussolées au moment d’organiser les funérailles de leur proche. Il peut alors arriver que des agents funéraires peu scrupuleux tirent profit de cet état de faiblesse pour faire grimper les frais d’obsèques. Des coûts supplémentaires faciles à éviter avec un peu d’attention et surtout d’informations. Voici 7 conseils pour éviter les pièges les plus fréquents et organiser des obsèques au prix le plus juste.
1 | Obsèques : Prendre son temps pour bien choisir son agence |
La loi laisse six jours ouvrés aux familles organiser des obsèques. Ne vous engagez pas avec la première agence de pompes funèbres venue. Si vous réduisez vos recherches à la première page de Google, vous tomberez sur les agences qui consacrent un budget important au marketing et au référencement. Avant tout, consultez le tarif de différentes entreprises. Depuis 2008, une loi impose à tous les opérateurs funéraires agréés de communiquer des « devis-modèle » rédigés et renseignés selon un modèle établi par le ministère de l’Intérieur aux mairies des communes de plus de 5 000 habitants.
Les maires ont l’obligation de les rendre publics, en les affichant ou en les diffusant sur le site Internet de la mairie. S’ils ne sont pas présentés sur leur site, prenez le temps d’en appeler deux ou trois pour leur demander un devis par mail. Questionnez-les sur les prix d’une inhumation ou d’une crémation (en fonction du choix du défunt), le tarif d’entrée de gamme des cercueils équipés (poignée, capiton, vis, plaque) et le prix du transport et des porteurs. Vous pourrez ainsi comparer des éléments précis et objectifs et choisir votre agence de façon éclairée.
2 | Obsèques : Garder secret le contrat avant le premier devis |
Le contrat obsèques permet d’allouer une somme d’argent à l’organisation de ses obsèques. Cette somme peut excéder le coût réel. Il est alors tentant pour un professionnel informé peu scrupuleux de gonfler la note pour atteindre le plafond alloué.
En 2017, selon l’UFC Que Choisir, le prix moyen d’une inhumation en France était de 3 350 euros (hors marbrerie) et de 3 609 euros pour une crémation. Mieux vaut révéler l’existence du contrat à la fin de l’entretien ou du premier devis.
3 | Obsèques : Demander un devis précis pour éviter les frais d’obsèques superflus |
Les devis des pompes funèbres doivent obligatoire inclure, depuis un arrêté du 23 août 2010, les prestations suivantes :
1) la préparation et l’organisation des obsèques (démarches administratives),
2) le transport du défunt avant la mise en bière,
3) le cercueil et les accessoires,
4) la mise en bière et la fermeture du cercueil,
5) le transport du défunt après la mise en bière,
6) la cérémonie funéraire par un maître de cérémonie et
7)l’inhumation ou la crémation.
Ce devis doit être remis gratuitement à la famille lors de la prise d’information.
4 | Obsèques : Le corps du défunt peut rester à domicile |
Si le défunt est mort à son domicile, la mise en cercueil peut s’effectuer sur place. Rien n’oblige à le déplacer pour cela. Les pombes funèbres doivent signaler à leurs clients cette possibilité.
Seule exception : si le décès donne lieu à une enquête de police qui nécessite le transfert du corps à l’institut médico-légal. Pour ce faire, le corps sera maintenu à basse température sur une table réfrigérante ou via l’application de glace ou de neige carbonique.
Certaines entreprises de pompes funèbres « oublient » de le dire, ce qui leur permet de facturer un transport et un séjour en chambre funéraire (il s’agit d’une structure commerciale d’hébergement gérée par une société de pompes funèbres ou une régie) avec laquelle elles ont passé un accord.
Si le décès a eu lieu dans un centre de soins ou en EHPAD, prenez soin de bien signer un document qui indique : « Transfert effectué à la demande du directeur de l’établissement, sans frais pour la famille ». On a trop souvent vue des familles contraintes de payer la chambre funéraire dans les frais d’obsèques, abusées dans cette période de faiblesse. A titre d’indication, ces frais peuvent se monter à 1200 euros, et certaines chambres funéraires facturent en fonction du nombre de visites. Raison de plus pour ne pas négliger ce point !
5 | Obsèques : Si le décès à eu lieu en maison de retraite ou en EHPAD, le défunt peut demeurer jusqu’à 6 jours dans sa chambre. |
Evidemment, cela dépend de l’état physique du défunt, mais il est possible de conserver le corps avec de la glace carbonique ou sur un lit réfrigérant. Des pompes funèbres pourraient dire que ce n’est plus utilisé ou plus disponible. C’est absolument faux. Il est également possible de demander une mise en bière sur place, pour ne pas déplacer le corps avant le jour de la cérémonie. On peut aussi conserver le corps dans une pièce spécifique, le reposoir, si le défunt ne disposait pas d’une chambre individuelle.
6 | Obsèques : Si le décès a eu à l’hôpital ou en clinique, les 3 premiers jours dans une chambre mortuaire ne doivent pas être facturés |
La plupart des centres de soins disposent d’une chambre mortuaire. Si ce n’est pas le cas, c’est à lui de prendre en charge le coût du transport vers une chambre funéraire et les frais qui lui sont liés les trois premiers jours.
A ce titre, assurez-vous de signer un document indiquant : « Transfert effectué à la demande du directeur de l’établissement, sans frais pour la famille ». On constate beaucoup d’abus de faiblesse. Trop de familles se sont vues ensuite imposer le paiement de la chambre funéraire dans les frais d’obsèques. Sachant que le transport et le séjour de trois jours peuvent aller jusqu’à 1000-1200 euros et que certaines chambres funéraires facturent au nombre de visites, mieux vaut être avertis avant.
7 | Obsèques : Les soins de conservation sont facultatifs |
On les appelle aussi « soins de présentation », « thanatopraxie » ou même « embaumement ». Ces actes ont pour but de suspendre le processus de décomposition du corps en recourant à des actes invasifs post-mortem. Les pompes funèbres avancent que cela va regonfler le faciès du défunt, lui donner un air endormi…
Or, c’est un acte lourd ! Cela consiste entre autres à retirer la masse sanguine pour la remplacer par 6 à 10 litres de liquide, comme du formol, une substance toxique et polluante. Le prix de ces soins peut s’élever à 300 euros, voir 500 euros. Mais une simple toilette mortuaire ne coûte que 50 euros et peut suffire, surtout en cas de mise en cercueil rapide.
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