7 conséquences désastreuses de la surpopulation
Depuis le 15 novembre 2022, la Terre compte officiellement huit milliards d’habitants. Faut-il s’en réjouir ou s’en désoler ? Les avis des experts en la matière sont très contrastés, notamment en fonction de leur opinion sur la possibilité de nourrir toute cette population... En attendant de se faire une idée précise sur la question, voici, déjà, 7 conséquences désastreuses de la surpopulation.
Grâce aux progrès de la médecine, la durée de vie s'allonge et la mortalité infantile chute. D'un autre côté, l’élévation du niveau de vie provoque une augmentation de la consommation... Ces progrès pourraient, paradoxalement, causer la perte de l’humanité avec une population en croissance exponentielle engendrant les catastrophes suivantes.
1 | Surpopulation : une réduction de la couche d’ozone |
Dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique, la surpopulation a un impact énorme sur la diminution de la couche d’ozone.
Pour rappel, l’ozone absorbe les rayons ultraviolets du soleil (UV). La couche d’ozone, située dans la stratosphère, à 20 km d’altitude, protège toutes les formes de vie contre ces rayons mortels, notamment les UV-B.
Les relevés scientifiques ont mis en évidence le trou dans la couche d’ozone dès les années 1950. Avec une population en constante augmentation, il est fort probable que cette couche d’ozone se dégrade encore. Outre certains phénomènes naturels (taches solaires, rayonnement cosmique, éruptions volcaniques, vents stratosphériques), les principales causes sont majoritairement anthropiques, c'est-à-dire, liées à l’augmentation des activités humaines.
Les chlorofluorocarbures (CFC) ont été longtemps mis en cause. Ces gaz sont utilisés dans l’industrie du froid, des nettoyants industriels, des mousses isolantes et des propulseurs. On les trouve, en particulier, dans les climatiseurs, les réfrigérateurs et les congélateurs... Ces CFC ont été, en partie, éliminés, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), depuis la Convention de Vienne en 1988. Cela a permis une reconstitution partielle de la couche d’ozone. Cependant, les CFC ont été remplacés, en 1995, par les hydrochlorofluorocarbures (HCFC) qui n’en sont pas moins nocifs pour l’environnement...
Selon le protocole de Montréal, s’appliquant depuis 2009, tous les pays doivent éliminer définitivement les substances dégradant la couche d’ozone, dont les CFC restants et les HCFC. Ceci avant 2030 pour les pays industrialisés et 2040 pour les autres. Reste à voir si, au vu de l’augmentation des activités humaines relatives à la surpopulation, ces engagements pourront être tenus.
2 | Surpopulation : un épuisement des ressources naturelles |
Le premier défi qui se pose, face à la démographie galopante à laquelle est confrontée la Terre, est celui de l’épuisement des ressources naturelles.
En 2022, le Jour du dépassement a été fixé au 28 juillet. Depuis cette date, d’après le Global Fooprint Network, organisme scientifique de surveillance, notamment de l’empreinte carbone mondial, notre planète aurait épuisé, la totalité des ressources naturelles qu’elle peut produire en une année.
D’après leurs calculs, il faudrait l’équivalent de 1.75 Terre pour subvenir aux besoins actuels des Hommes. Il y a, donc, de fortes chances, qu’avec l’augmentation de la population mondiale, il soit de plus en plus difficile de nourrir tout le monde.
Il faut, par conséquent, s’attendre à des difficultés alimentaires, à la sous-nutrition de nombreuses populations, voire à une augmentation des famines à travers le monde dans les années à venir. Et c'est sans compter les risques de conflits régionaux pour le contrôle des réserves d’eau et des ressources naturelles.
3 | Surpopulation : une disparition de la végétation et des forêts |
L’augmentation exponentielle de la population pose aussi le problème de la disparition de la végétation, et notamment des forêts, au niveau mondial.
Ce phénomène ne s’observe pas uniquement au Brésil où la forêt amazonienne subit régulièrement une déforestation croissante.
La surpopulation entraîne la disparition des espaces verts dans les campagnes ou dans des lieux qui étaient éloignés des grands centres urbains il y a encore quelques années. Pourtant, cette disparition verte est souvent nécessaire pour pouvoir construire des logements et étendre les cultures afin de nourrir tout le monde... Rien qu'en France, selon Nature France, le service public d’information sur la diversité, entre 1990 et 2015 : 290 millions d’hectares de couverture forestière auraient disparu !
C'est un problème planétaire car il ne faut pas oublier que les espaces verts et les zones boisées se chargent de recycler le gaz carbonique (CO2) pour produire l’oxygène nécessaire au maintien de la vie sur terre.
On peut alors imaginer les catastrophes en cours ou à venir dans des pays avec une démographie plus importante et où les réglementations sont parfois moins strictes en matière d’environnement que dans l’Hexagone.
4 | Surpopulation : une eau plus rare |
La surpopulation pose aussi le problème de la raréfaction progressive de l’eau potable sur la planète.
Le fait que les trois quarts de la planète soient composés d’océans occulte souvent la constatation objective de la rareté des véritables ressources en eau potable. En effet, les réserves d’eau douce ne représenteraient que 2,8% de l’eau à disposition pour les hommes. Qui plus est, une grande partie de celle-ci est localisée dans les glaciers, aux pôles et dans des nappes souterraines difficilement exploitables !
Selon un document publié en août 2022 par les Nations Unies (L’eau, une ressource naturelle en voie de disparition), la situation ne fera que s’aggraver. Selon celui-ci, 40% de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable. L’augmentation de la population réduit encore plus les réserves existantes.
Cela oblige de nombreuses populations à aller de plus en plus loin pour trouver de l’eau. La tentation est, alors, grande de se contenter de l’eau des fleuves, des rivières et autres retenues d’eau naturelles. Or, celles-ci sont souvent impropres, sans traitement adéquat, à la consommation humaine. Par conséquent, cela entraîne une augmentation des maladies et une altération de la santé des plus fragiles, notamment des enfants.
De même, 72% de l’eau mondiale est consacré à l’agriculture. La raréfaction de l’eau aura, à terme, un impact important sur les cultures et, donc, sur la capacité à nourrir une population en constante augmentation. Cette impossibilité d’avoir accès à l’eau potable pourrait aussi être la cause de nombreux confits régionaux...
5 | Surpopulation : élevage intensif et maltraitance animale |
L’augmentation de la population a un autre effet secondaire pouvant s’avérer désastreux : la nécessité de nourrir tous les êtres humains et donc de développer l’agriculture intensive de façon encore plus frénétique.
Vouloir manger bio et sain est une initiative louable, mais reste principalement le privilège de pays industrialisés où la majorité de la population mange à sa faim.
Les habitants des autres pays ne pourront pas attendre que l’on prenne le temps de cultiver suivant des méthodes naturelles, plus longues, et devront s'en remettre à une agriculture industrielle et chimique. Surtout, ils ne pourront pas se permettre d’acheter des aliments meilleurs pour la santé, mais plus chers à l’achat.
Aussi, le grand risque de la surpopulation est de voir s’étendre l’élevage intensif des espèces animales utilisées pour la consommation humaine. Or, cette forme d’alimentation est de plus en plus remise en cause avec une montée des prises de conscience écologique.
De plus, cela pose des préoccupations de santé du fait d'une viande de plus en plus dénaturée par des injections massives d’antibiotiques, d’hormones de croissance, ou encore de mauvaises conditions d'élevage (batteries, fermes-usines) et d'alimentation.
En appliquant les méthodes actuelles de l’agriculture intensive pour les adapter à une démographie galopante, il y a de fortes probabilités d’augmenter le mal-être et la maltraitance des animaux.
Les solutions pourraient passer par la fin de la consommation de viande, ou au moins sa réduction, mais aussi l'augmentation de la production de protéines d’origine végétale.
6 | Surpopulation : plus de tensions et de conflits régionaux |
La surpopulation de la planète, devrait aussi, rapidement, augmenter les tensions, voire les conflits entre pays voisins.
En effet, les pays les plus pauvres vont avoir de plus en plus de mal à nourrir leur population. D’autant plus que ces pays sont ceux où l’on fait, majoritairement, le plus d’enfants et/ou ceux où les tentatives de réguler la population sont les plus difficiles.
Devant la pression démographique croissante, il pourrait être de plus en plus tentant de s’armer et de s’emparer par la force des terres et des ressources naturelles des pays alentours.
Ces causes ont été les principaux motifs des colonisations humaines depuis le début des temps. La démographie terrienne galopante, et incontrôlée, risque de réveiller ou de provoquer des animosités régionales...
Depuis des décennies, les organisations internationales alertent sur la multiplication des conflits ayant pour enjeu la gestion des ressources naturelles. Le manque d’eau pourrait être le principal déclencheur, à court terme, de tensions géopolitiques, voire de « guerres de l’eau ».
Des solutions sont recherchées comme avec le Forum mondial de l’eau de Dakar en mars 2022 qui avait pour but de promouvoir un Blue Deal pour permettre à tous un accès à l’eau...
7 | Surpopulation : plus de pollution du fait de la surconsommation |
Qui dit surpopulation dit, forcément, augmentation de la pollution, notamment si l’humanité continue à émettre autant de CO2 et de méthane qu’actuellement, les deux principaux gaz à effet de serre.
En 2020, les émissions de CO2 d’origine fossile ont été de 32 milliards de tonnes. En 2021, ces émissions étaient de 39.2 milliards de tonnes. Celles-ci sont liées, en grande partie, à la surconsommation des pays occidentaux.
Ces rejets pourraient être aggravés par ceux des pays émergents, dont les membres du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) à cause de la surpopulation. En effet, les pays du BRICS comptent parmi les plus peuplés de la planète. En 2022, la Chine comptait 1 448 471 000 habitants et l’Inde 1 406 632 000 habitants.
Avec l’augmentation de leurs revenus, les consommateurs des pays émergents s’empressent de copier les modèles occidentaux.
Outre le fléau de la surconsommation, ces « nouveaux riches » importent aussi, selon de nombreux spécialistes, dont ceux du GIEC, des modes de vie et des mauvaises habitudes consuméristes nées en Occident, qui se révéleront, à terme, catastrophiques pour l’environnement.
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