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7 raisons d’aller à Sète

Inspirer Par Bastien Delmiran 24 juillet 2016

7 raisons d’aller à Sète

Appréciez le geste auguste du jouteur et l'air rassuré des premiers rangs. 

Tourisme Sète J.P. Degas
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C’est à Sète et nulle part ailleurs qu’on joue aux joutes et qu’on savoure la tielle, qu’on trouve un musée qui expose des modes d’emploi et un autre du Georges Brassens…

7x7 se devait de rendre sept fois hommage à sa ville homonyme. Plus tard, nous honorerons aussi Foix, mais il devient urgent de souhaiter un bon anniversaire à la ville natale de  Paul Valéry, Georges Brassens, Manitas de Plata, Jean Vilar, Hervé et Richard Di Rosa et Demi Portion. Si Sète est cité six ou sept fois entre l’antiquité et la Renaissance (en changeant de nom : To Sigion oros, Sêtion oros, Setius mons, Seto, Ceta, Cetia…), sachons que cette Sète qu’on écrivait aussi jusqu’au début du siècle dernier Sette ou Cette, a 350 ans bien tassés cet été.

1 Pour souffler 350 bougies

7 raisons d’aller à Sète

Si vous venez pour l'anniv', n'oubliez pas le dress code

Philippe Serieys

Le 29 juillet 1666, sous le règne de Louis XIV, fut posé la première pierre du  môle Saint-Louis, une jetée de 650 m, ponctuée d’un phare. C’est  Pierre-Paul Riquet le créateur du canal du Midi qui supervisa les travaux du port de Sète. Pour l’anniv’, le samedi 29 juillet 2016, outre une expo, un concert et un incontournable tournoi de joutes, il y aura un show du génial Groupe F. Le spectacle baptisé « Port d’attache » évoquera l’histoire du port en lumière. La presse du coin promet un show pyrotechnique inoubliable, on veut bien la croire. Du pont du Gard à la Tour Effeil, de Versailles à Dubai, le groupe F enchante tout ce qu’il embrase.

2 Pour brasser le même air que Brassens

Les rues sétoises recèlent bien des secrets. Dans l’Espace Georges Brassens, rénové par l’architecte Christian Salvador en 2006, la voix du poète oriente le visiteur. Un moment intime et émouvant. Les plus grands nostalgiques iront déposer une gerbe sur sa tombe au cimetière Le Py. Arpenter les dédalles de la ville, c’est faire un bond dans le passé où le chanteur commis ses premiers larcins. L’une des causes qui le poussa à quitter sa ville natale pour rejoindre Paris. A trop jouer au gorille, on s’entache d’une mauvaise réputation.

3 Pour jouer à des joutes verbales ou nautiques

7 raisons d’aller à Sète

On joute tout août.

OT Sete

Les règles du jeu de mots sont floues, celles des joutes nautiques limpides. Les jouteurs sont vêtus d’une tenue blanche qui n’est pas sans déplaire aux demoiselles. Gros potentiel de séduction : le jouteur n’a rien à ajouter (ça c’est une sorte de jeu de mots, pardon).

Savoir se mouiller sans tomber à l’eau, voilà le maître mot. Le tournoi s’ouvre sur une première passe d’honneur, l’occasion pour les chevaliers blancs de se serrer la main. S’en suit une confrontation entre les deux jouteurs nichés sur la tintaine des bateaux. Lance en main, ils essayent de se faire tomber à l’eau lorsque les barques se croisent.

Tambour et hautbois rythment les assauts de juin à septembre (jusqu'au samedi 10 en 2016). Reconnue comme un sport par le gouvernement en 1960, la joute nautique héritée de l’Antiquité fera vibrer les adeptes d’ambiance gréco-romaines.

4 Pour savourer le Miam

Les Shadoks, dessin animé culte des années 70, s'exposent au Miam cet été. 

Un musée pour les pochettes de disques, les cartes postales, les emballages, les modes d’emploi, les châteaux de sable…. Voilà, entre autres choses, tout ce que l’on trouve au Miam : le musée international d’art modeste. Créé par Hervé Di Rosa et Bernard Belluc en 2000, c’est un endroit unique au monde où se croisent les artistes et ceux qui font de l’art sans le savoir. En ce moment, ne ratez pas jusqu’au 6 novembre 2016, l’expo sur les Shadoks.

5 Pour rentrer dans le lard de l’art

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Une appétissante tielle... de pouffre, car à Séte, le poulpe se nomme "pouffre". 

Sète regorge d’histoires et de plats savoureux. Les plus gourmands le savent. Au carrefour de la culture méditerranéenne, la ville a brassé et brasse encore plusieurs communautés. Sa gastronomie a la même saveur, tantôt italienne, tantôt catalane. Parfois même provençale. Les Catalans amenèrent la salaison des poissons, les provençaux les fruits et légumes et les Italiens apportèrent la culture du macaroni. Les restaurants qui saupoudrent les ruelles sétoises proposent la fameuse tielle, une tourte garnie de poulpe épicé. A vos fourchettes, prêt ? Feu, manger !

6 Pour profiter d’un Demi-Festival qui prend de grandes proportions

Dans les clips de Demi Portion, on visite le Sète sans clichés...

Pas besoin de jouer les gros bras pour jouer dans un fort. Le fort, c’est celui du Théâtre de la mer. Demi Portion, de son prénom Rachid, c’est un grand sourire dans une silhouette « rachidique ». Rappeur originaire de Sète, il a fait le pari d’organiser son propre festival avec une programmation qui en étonnerait plus d’un. Les amateurs de hip hop se régaleront. La Scred connexion, groupe parisien mythique du 18e, est à l’affiche. Tout comme Kacem Wapalek, Mc aux paroles cisaillées et flows chantonnés.

Si vous espérez encore vous procurer une place, la billetterie ne saura vous satisfaire. Pas plus de sept minutes ont suffi à voir s’évaporer les billets pour les 11, 12 et 13 août.  Mais on peut toujours regarder les clips de Demi Portion pour visiter Sète hors les sentiers battus...

7 Pour aller sur la pointe des pieds à la Pointe Courte

La bande son est de Georges, of course.

Dans le prolongement de l’ex-canal Royal se niche un petit port. Ruelles et maisonnettes dessinent un paysage pittoresque. Les barques et autres rafiots attendent sagement les prochaines excursions. Ce quartier, c’est celui des pêcheurs de l’étang de Thau qui se font appeler les Pointus. Bourrus, ils vivent de manière autarcique et sont parfois méfiants quant aux étrangers. A vous d’être discrets. Ce sera également l’occasion de renouer avec  La Pointe courte, film réalisé en 1954 par Agnès Varda (avec Silvia Montfort et le tout jeune Philippe Noiret, coupe au bol moyenâgeuse) et considéré comme le tout début de la Nouvelle Vague.

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