7 raisons de ne plus manger de viande
Ou pour les plus accros de diminuer votre conso (et ainsi devenir flexitarien) : car la viande c’est comme les antibios, c’est pas automatique, surtout que moins on en mange, mieux on se porte (et le reste de la planète aussi) !
Tiens, voici le temps des salades et des gaspachos qui va revenir. Il fera trop chaud pour s’empiffrer. C'est le bon moment pour changer de régime alimentaire. Adieux grillades cancérigènes, poulet aux hormones et saucisson aux colorants. Adieux aussi mauvaise conscience... "Au XXIe siècle, la société moderne est arrivée à un tournant dans sa relation avec les animaux, écrit Thomas Lepeltier, auteur de La révolution végétarienne, qui ajoute : Comme l’abolition de l’esclavage en son temps, l’abolition de l’alimentation carnée est en train de devenir une des questions majeures du XXIe siècle." Sans aller jusque là, il est temps de se poser de bonnes questions....
Voici sept bonnes raisons de virer végétarien pour essayer et de le rester pour le reste de sa life !
1 | On peut très bien se passer de barbaque |
Sans avoir l’air chétif ou palot, car on trouve autant de protéines dans les œufs, le poisson, les légumineuses, les céréales (si, si, on vous l’assure) ! Sinon comment expliquer que les Japonais qui se nourrissent essentiellement de riz, de poisson cru et de légumineuses et consomment très peu de viande et de graisses animales ont la plus longue espérance de vie au monde ?
On affirme, études à l'appui, que la viande, c’est la santé. Pas du tout, rétorque Arnaud Cocaul, médecin nutritionniste à Paris V joint par 7x7 : "Les végétariens sont en meilleure santé que les carnivores. Cela vient du fait qu’ils font aussi plus attention à leur alimentation et ont en général un mode vie plus équilibré".
2 | Surtout que la bidoche, c’est du poison ! |
Au menu : antibios, pesticides, hormones, additifs, etc. Et encore, à moins de pratiquer l’autopsie de votre bifteck, difficile de citer tous les ingrédients nocifs qu'il contient, tellement la liste est longue. Déjà estimons nous heureux quand c’est bien du bœuf et pas du cheval ! Alors certes, manger une bavette ou un bon sauciflard de temps en temps n’a jamais décimé personne sur le coup (en dehors de la pauv' bête bien sur), pourtant les études sont unanimes : consommer régulièrement (plus d’une fois par semaine) de la viande rouge et des viandes transformées (charcuterie and co : le pire du pire) est cancérigène et augmenterait les risques de cancer du colon, du pancréas, de la prostate. En plus de maladies cardio-vasculaires, de l’hypercholestérolémie, l’obésité, l’hypertension...
Manger régulièrement de la viande transformée serait aussi néfaste pour la santé que fumer selon le CIRC (Centre international de recherche contre le cancer). En cause ? Les additifs utilisés dans les viandes transformées comme le nitrate de sodium, colorant alimentaire qui donne à la viande une allure "fraîche" et le glutamate monosidique ou glutamate de sodium, un exhausteur de gout, responsable de troubles neurologiques tels que la migraine, la maladie d'Alzheimer, la perte de contrôle de l'appétit, l'obésité...
Dans No Steak, Aymeric Caron relève qu'"Aux Etats-Unis, le Physicians Committee for Responsible Medicine a évalué que les soins médicaux directement imputables à la consommation de viande dans ce pays sont compris entre 29 et 61 milliards de dollars par an".
3 | Faites comme les sages... |
Le végétarisme, une tocade de bobos de gauche ? Pas du tout. Le débat ne date pas d’hier. Voltaire disait déjà « Qu’y a-t-il de plus repoussant que de se nourrir continuellement de chair de cadavre ? » Comme quoi, on peut être philosophe, aimer cultiver son jardin et devenir végétarien. Alors n’attendez plus et jouez-la comme Voltaire, mais aussi Pythagore, Einstein, Lamartine, Confucius, Gandhi, tous végétariens et fervents défenseurs de la cause animale.
4 | En 2017 le green c’est in ! |
Fini le temps ou avouer qu’on ne mangeait pas de viande à un diner revenait à passer pour un triste sire ou une coincée du gosier : dans des villes comme Berlin, New York ou encore Barcelone (s'autoproclamant première ville ‘Veggie friendly’au monde en mars dernier) c’est en train de devenir la norme à tel point qu’on comptera bientôt plus d’amateurs de verdure au m2 que l’inverse.
Si l'hexagone est à la traine avec seulement 3 % de végétariens, comparé à d'autres pays européens (Allemagne ou Royaume-Uni : autour de 9 %), le végétarisme se développe : 10 % des français envisagent de devenir végétariens dans les années à venir selon un sondage Opinion Way réalisé pour Terra eco en janvier 2016.
"Des chiffres qui laissent penser que la proportion va encore augmenter dans les années à venir" selon Olivier Rafin directeur de l’association végétarienne de défense des animaux ‘Mangez Végétarien’. Sans parler du fait "qu’une partie croissante de la population est passée au flexitarisme", cette tendance responsable consistant à ne consommer de la viande ou des poissons qu’occasionnellement. A Paris, le nombre de restos végétariens a carrément triplé depuis 2010, passant d'une vingtaine à plus de 65 adresses".
Il faut dire qu’aujourd’hui, plus besoin de choisir entre sa conscience et son palais, la cuisine green a fait des progrès en la matière. Et pour cause, de grands chefs étoilés s'y sont mis. Comme Alain Passard, propriétaire du célèbre resto parisien L’Arpège, et précurseur en la matière puisqu'il a retiré (presque toute) la viande rouge de son menu en 2001 et qui applique le savoir-faire de la rôtisserie à la cuisson des légumes : "Une betterave sera flambée comme un rognon. Une pomme de terre sera fumée comme le saumon". Pour savoir comment, lisez les Recettes et collages de ses 48 assiettes potagères : le cuisinier y a découpé et illustré lui-même ses recettes.
Alain Ducasse, avec son restaurant du Plaza Athénée a lui aussi prouvé en effaçant la viande de sa carte que la gastronomie ne rime pas forcément avec viande et que les légumes bien cuisinés c’est tout sauf boring...
5 | Parce qu’on sait ce qui se passe dans les abattoirs... |
Régulièrement, l’association de défense des animaux L214 dévoile de nouvelles vidéos filmées en caméra cachée, montrant les souffrances atroces endurées par les animaux dans les abattoirs. Toujours des images insoutenables, montrant des actes d’une grande cruauté dans le Finistère près de Qumper, à Pézenas dans l’Hérault et du Mercantour, à PugetThéniers, dans les AlpesMaritimes, dans l’abattoir d’Alès dans le Gard ou encore à l’abattoir intercommunal de Soule, situé dans la petite ville de Mauléon-Licharre dans les Pyrénées-Atlantiques...
Les images filmées de la même manière en caméra cachée par L214 montrent opérations de découpe des pattes et de la tête sur des bêtes encore vivantes, des ovins frappés à l’aide de crochets, des agneaux écartelés vivants, des animaux mal étourdis qui reprennent conscience pendant qu’on est en train de les tuer,des moutons mettant de longues minutes à mourir face à leur congénères que l’on découpe sous leur yeux, des chevaux avec le crane fracassé au pistolet, des bovins suspendus par une patte puis saignés ou encore des cochons entassés et asphyxiés dans une fosse à CO2…
Ces images terribles ne sont malheureusement qu’un tout petit aperçu de ce qu’il se passe réellement entre les murs de la mort. En France, trois millions d’animaux terrestres sont tués chaque jour pour la consommation.
La viande heureuse ça n’existe pas. Et l’idée qui voudrait que la mort soit plus douce sous prétexte que la viande est bio non plus comme nous le rappelle Olivier Rafin, directeur de l’association Mangez Végétarien : ‘Il y des élevages bios, mais il n'y a pas d'abattoirs bios. Les méthodes d'abattages sont les mêmes, que les animaux proviennent d'élevages intensifs ou pas’.
Et d’ajouter : ‘En France il existe 258 abattoirs dits de boucherie (pour les vaches, cochons, chèvres et moutons), hors abattoirs pour volailles et il y a très peu de contrôles comme les récentes enquêtes ont pu le mettre en avant.
Trop de scandales ont finalement abouti à une nouvelle loi. L’Assemblée a voté l’obligation de caméras dans les abattoirs dès 2018... Mais il faudra que le prochain parlement l'adopte pour que la mesure s'applique.
6 | D’ici 40 ans il n’y aura plus assez d’eau ! |
Forcément avant de tomber tout cuit dans notre assiette, la viande ça pompe un max d’eau ! Scénario catastrophe ou rêve éveillé d’un vegan en pleine digestion post tofu/brocolis ? Ni l’un ni l’autre, juste une réalité qui nous pend au nez : en 2050, selon le rapport de l’institut international d’étude de l’eau de Stockholm (SIWI) rendu à l’occasion de la conférence mondiale sur l’eau, on sera tous au vert. Pour la simple et bonne raison qu’en plus de la problématique de l’espace (30 % des terres habitables de la planète sont destinées à nourrir les animaux), les céréales utilisées pour engraisser les troupeaux nécessitent de trop grandes quantités d'eau : pour un kilo de bœuf il faut environ 15 500 litres d’eau.
Le reste est à l'avenant... Un kilo de porc, 4 800 litres, le poulet, 3 900 litres, et les pommes, 700 litres. Pour résumer, les régimes riches en protéines animales engloutissent cinq à dix fois plus d’eau que les végétariens, sachant qu’aujourd’hui 1,1 milliard de personnes n’ont actuellement pas accès à une source d’eau salubre, selon l’Organisation mondiale de la santé, et 800 millions à l’eau potable, d’après les Nations unies. Des différences qui s’accentuer dans les années à venir puisque dans 40 ans on sera 9 milliards, soit 2 milliards de bouches supplémentaires à nourrir… et à loger…
7 | En plus la viande ça pollue grave |
« Un tiers de l’effet de serre et 35 à 40 % des cancers sont dans notre assiette, » résument Claude Aubert et Nicolas Le Berre dans Faut-il être végétarien pour la santé et la planète ?
C’est même l’une des principales causes du dérèglement climatique : l’élevage représente 15% (selon la FAO) à lui seul des émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, devant les transports (environ 13% selon GIEC). Un simple rot de vache serait plus polluant que notre pot d’échappement. Motif ? En mangeant de l’herbe la vache rumine, cette fermentation naturelle crée du méthane, un gaz ultra toxique qu’elle expulse en rotant, à côté le dioxyde de carbone c’est de la gnognotte : le méthane serait 25 à 30 fois plus nocif. Sans parler du fait que d’après une enquête publiée en juin 2009 par Greenpeace, l'élevage bovin est responsable à lui seul de 80% de la destruction de la forêt amazonienne. La solution ? D’après le cinquième rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), une diminution importante de l’élevage et de notre conso de viande serait aussi efficace que de diviser par deux le parc automobile mondial.
Seulement voilà, alors que l’écologie est au cœur des préoccupations de tous et qu’on nous rebat les oreilles aves les conséquences néfastes de la pollution sur notre santé et sur la planète, il semble aujourd’hui plus facile d’adopter des mesures comme l’interdiction de rouler dans Paris de toutes les voitures dites "anciennes", antérieures à 1997 et les deux-roues d’avant 1999 (merci à la mairie de paris et Anne Hidalgo pour cette chouette initiative) que de toucher au sacro saint bifteck ! Amen.
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