Le pire de Donald Trump en 7 propositions
Trois semaines qu'il sévit sans aucun concurrent pour le contrer. Alors, ce jeudi 26 mai, Donald Trump a annoncé bénéficier de la majorité de délégués requise pour l'investiture républicaine. Le candidat du Grand Old Party à la présidentielle, ce sera lui.
"C'est un honneur", a sobrement affirmé le milliardaire à la tribune jeudi 26 mai, lors d'une conférence de presse à Bismarck, dans le Dakota du Nord. Avec 1238 délégués qui le soutiennent, Donald Trump est officiellement investi. Le magnat de l'immobilier sera donc le candidat du parti républicain pour l' élection présidentielle. Pourtant, au début de sa campagne, il y a presque un an, les commentateurs ne pariaient pas un dollar sur ses chances de ravir l'investiture républicaine. Mais Trump dit it. L'occasion de revenir sur le pire du pire de ses annonces et promesses électorales.
1 | Exit l'accord de Paris sur le climat, mieux vaut polluer |
"Je vais annuler l'accord de Paris sur le climat, a affirmé Donald Trump ce jeudi 26 mai après avoir été officiellement investi. Cet accord donne à des bureaucrates étrangers le contrôle sur la façon et la quantité d'énergie que nous pouvons consommer dans notre pays. Pas question !"
L'homme d'affaires veut déréguler le secteur pour exploiter au maximum les ressources du territoire et rendre les Etats-Unis indépendants sur le plan énergétique. Et pour cela, "il faut se débarrasser de certaines régulations." Donald Trump soutient l'exploitation du gaz et pétrole de schiste, du charbon… Limiter le réchauffement climatique ? Who cares ?
2 | Interdire l'entrée des musulmans aux Etats-Unis |
Pas à une provocation près, Donald Trump a appelé en décembre dernier à empêcher l'entrée des musulmans aux Etats-Unis, car "ça ne fait qu'empirer, et on va avoir un autre World Trade Center". "J'ai des amis musulmans (tiens, ça nous rappelle l'amie noire de Nadine Morano…), ce sont des gens très bien, mais ils savent qu'il y a un problème, et on ne peut plus le tolérer", a affirmé le milliardaire, qui souhaite fermer les frontières étatsuniennes aux musulmans – qu'il voulait déjà ficher – "jusqu'à ce que nous soyons capables de déterminer et comprendre ce problème." Pas du tout extrême comme solution...
3 | Refuser la citoyenneté américaine aux enfants de sans-papiers |
Remettre en question le droit du sol. C'était la dernière trouvaille de Donald Trump cet été. Pierre angulaire du droit américain, qui garantit la citoyenneté aux enfants nés sur le territoire, le droit du sol est "le plus grand des aimants à immigrés clandestins" selon le magnat de l'immobilier, qui avait déjà qualifié en juin certains immigrés clandestins mexicains de "violeurs" et de "trafiquants de drogue".
Il voulait même construire un mur tout le long de la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, haut de 9 à 20 mètres au gré de ses discours. "Nous ne séparerons pas les familles mais elles devront partir. (…) Nous devons établir de nouvelles règles. (…) On a un pays ou on n'a pas de pays", a expliqué le candidat républicain… lui-même fils et petit-fils de migrants.
4 | Une arme à feu pour chaque américain |
S'il ne devait choisir qu'un seul amendement dans la Constitution américaine, Donald Trump opterait sans hésiter le deuxième, qui garantit aux citoyens étasuniens le droit de porter des armes. Après la fusillade d'octobre dernier sur un campus universitaire de l'Oregon, le milliardaire était allé jusqu'à affirmer : "Si tout le monde dans cette salle (de cours) avait une arme, on aurait eu un meilleur résultat."
Et comme le candidat républicain n'a vraiment peur de rien, il a fait des attentats de Paris un prétexte pour réasséner son discours pro-armes : "Regardez Paris, avec les lois sur le port d'armes les plus restrictives du monde, personne n'avait d'armes sauf les méchants." La classe...
5 | Saisir le pétrole irakien et syrien |
L'Amérique est l’État le plus puissant du monde ou bien ? Pour Donald Trump, il faut revenir aux méthodes des conquérants d'autrefois. Alors allons saisir manu militari les puits de pétroles syriens et irakiens au profit des Américains : "Nous devrions récupérer de l'argent pour nos soldats" et leurs familles. Normal quoi.
6 | Vive la torture ! |
La simulation de noyade, qui consiste à verser de l'eau sur un tissu qui obture le nez et la bouche du prisonnier, est une méthode d'interrogatoire considérée comme de la torture, héritée de l'ère Bush et interdite par le président Obama. Whatever ! Donald Trump a déclaré en novembre qu'il la rétablirait s'il était élu – mais aussi des techniques "bien pires", celle-ci n'étant "qu'une forme minimale de torture". Et de se justifier en prétextant que l’État islamique use de méthodes plus terribles encore : "Je pense que la simulation de noyade, c'est peanuts par rapport à ce qu'ils nous font subir".
Rebelote en mars, le lendemain de l'arrestation de Salah Abdeslam. Selon le candidat républicain, le torturer aurait pu permettre d'éviter les attentats de Bruxelles : "S'il avait parlé, on aurait évité ce coup-là, tous ces gens morts, tous ces gens blessés, parce qu'il savait sûrement." Pour rappel, la torture est déclarée illégale par la Déclaration universelle des droits de l'homme de… 1948 !
7 | Rendre l'avortement illégal |
"Une punition", c'est ce que méritent les femmes qui interrompent volontairement leur grossesse pour Donald Trump. S'il n'a pas précisé quelles sanctions pourraient être infligées aux femmes ayant recours à l'avortement (Dieu merci…), il veut l'interdire. "Comme Ronald Reagan, je suis pro-vie avec des exceptions, que j'ai énumérées à plusieurs reprises", a indiqué son porte-parole dans un communiqué. Cette négation du droit des femmes à disposer de leur corps ne nous étonne que peu, de la part d'un homme capable de dire : "Les femmes, vous devez les traiter comme de la merde." Oui, vous avez bien lu.
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