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Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

Surprendre Par Tirésias Onannis 06 août 2016

Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

Sportifs, musclez-vous utile pendant l'amour...

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Ne dites plus « Désolé, j’ai piscine », mais « Je peux pas, j’ai brouette espagnole ». Le sport en chambre, c’est vraiment du sport. Et le sport, c’est aussi du sexe. La preuve par 7 (fois sexe). 

Les chairs enlacés des lutteurs, les effusions obscènes des sports collectifs, les justaucorps troublants des athlètes, les muscles ostentatoires des nageurs, les positions explicites des gymnastes, les abdos bronzées des volleyeuses sur beach, les porte-drapeaux enduits d’huile torse nu… Les Jeux Olympiques sont un appel mondiovisuel aux fantasmes les plus débridés. Inutiles de pratiquer les épreuves à poil comme chez les anciens grecs (quoique..), l’esthétisme sportif c’est d’abord le culte du cul et des milliards de téléspectateurs tous les quatre ans.

Rio, comme les autres Jeux, n’échappe pas à ce voyeurisme planétaire dont l’acte fondateur fut probablement le film de propagande nazi Les Dieux du stade avec les fesses du discobole et les nichons de naïade en prélude

Mais n’allons pas titiller le point Godwin ; contentons-nous du point G. Car le sport est d’abord une métaphore du sexe. Et réciproquement.

1 Rio, baisodrome olympique

Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

Il y a peut-être des problèmes de plomberie dans le village Olympique, mais il n’y aura pas de pénurie de capotes. 450 000 préservatifs sont dispos pour les 10.500 compétiteurs (soit 42 par athlète). Il paraît que c’est après les compet’ que ça les JO deviennent des jeux orgiaques : « Ça fait 4 ans qu'on s'entraine dur, qu'on a pas le droit de boire ou de faire la fête », explique un ex sportif belge à la RTBF

Pour en savoir plus, il faut demander à Hope Solo (aucun lien de parenté apparent avec Han Solo), talentueuse gardienne de l’équipe de foot US en 2012 (et toujours dans les cages à Rio), qui précise dans Sud Ouest: « le sexe fait partie intégrante des Jeux olympiques. C'est 75 % de la quinzaine. On ne vit ça qu'une fois dans sa carrière. Vous voulez garder des souvenirs, que ce soit sur le plan sportif ou sexuel. J'ai vu des gens faire l'amour en plein air, sur les pelouses, entre des bâtiments ».

Tant pis pour les marathoniens qui doivent se préserver des préservatifs puisqu’ils concourent les derniers. Mais de toute façon, ce ne sont pas les meilleurs coups comme on vous l’explique dans la capsule suivante.

2 Tous les sports dopent notre sexualité

Si vous n’avez pas le temps de regarder la vidéo pédago de string theory ci-dessus, si vous ne pouvez pas monter le son car vous bossez en open space sans casque, ou si vous préférez la lecture car ça va plus vite, on vous résume tout. Retenez d’abord que les personnes qui ont une activité physique régulière ont plus de rapports que les autres (30 à 45 % quand même).

Déjà parce que lorsqu’on est plus beau, plus endurant, plus souple (des hanches)… on fait l’amour plus longtemps et dans des positions plus sportives. Après les explications deviennent plus scientifiques. Le sport permet de secréter des taux plus importants de prolactine (ça fait gonfler les seins et entretient l’orgasme) et d’hormones lutéinisantes (c’est bon pour l’ovulation et les testostérones). Sans compter la production d’endorphines, les fameuses hormones du plaisir.

Mais là encore, le sport comme tout ce qui fait du bien, est à consommer avec modération…

3 Le sport qui augmente le plus la libido

Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

Pas la peine de faire les Jeux pour devenir une bête de sexe. Faites comme moi, courrez. Mais pas trop. Le jogging (oui, je sais, on dit le running maintenant), a un effet stimulant. William Masters, universellement connu, avec sa collègue et compagne Virginia Johnson, grâce à la série « Master of sex » pour ses performances de sexologue était aussi un sportif pratiquant (football, basketball et… baise ball (pardon)). Et il a soutenu, pour résumer, qu’un corps sain, ce n’était pas seulement utile pour avoir un esprit sain, mais aussi pour entretenir un sexe actif.

Le sport, favorise un meilleur rendement du cœur donc des tuyaux sanguins, ce qui irrigue tous les muscles, à commencer par le zizi. La pratique du jogging, un effort peu soutenu mais long, réchauffe le corps. Et si vous êtes chaud, heu eh bien, vous êtes chaud.

Mais point trop n’en faut. Les marathoniens de compétition, avec 35 km par jour, n’ont plus de jus. Et si on court plus de 60 km par semaine, les testostérones s’évaporent…

4 L’amour, quelle épreuve !

Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

Mohamed Ali :  six semaines d'abstinence à l’approche d’un gros combat...

Reste la vraie question de fond pour rester en forme : si le sport, c’est bon pour le sexe… Le sexe, est-ce aussi du sport ? Oui si l’on croit tous ces champions, de Cassius-Mohamed Clay-Ali à  Jacques Anquetil qui refusaient de succomber à la moindre bagatelle avant une grande compétition. Une croyance confortée par les plus philosophes depuis l’invention des Jeux Olympiques. « Les compétiteurs Olympiques devraient éviter l’intimité sexuelle avant les courses », écrivait Platon qui avait un avis sur tout.

Mais tout ça, c’est des bullshit. On sait désormais qu’un petit câlin la veille d’une compétition ne brûle que 25 à 50 calories. Trois fois rien : l’équivalent d’un ou deux étages à monter. Et en plus ça fait dormir.

Sauf que tout dépend de l’intensité… le tableau du site british  docteur Felix (reproduit en haut de ce listicle) résume une dizaine d’études variées qui prouvent qu’on peut faire des Jeux Olympiques en chambres et qu’à chaque position correspond une discipline qui sollicite les mêmes muscles.  2 minutes et demi de missionnaire, c’est un 100 m, : 20 minutes de 69 correspondent à un saut en hauteur (et autant en brouette japonaise pour un saut à la perche), 50 minutes de levrette, c’est un 3000 m steeple. Même la branlette est un bon entrainement pour le tir à l’arc.

Notre reco : pratiquez plutôt le décathlon et variez les plaisirs. La levrette c’est chouette, mais 50 minutes accroupis, vous allez souffrir des genoux…

5 Mais attention aux bobos

Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

L'autre accessoire indispensable...

capture écran youtube Urgo

Entorses, claquages, tendinites, luxations, fractures… aie, le sport ça fait mal. Le sexe aussi, surtout si on le pratique sportivement. Mais on n’a pas bobo aux mêmes endroits. La blessure la plus courante provoquée par des galipettes intensives, c’est de se cogner la tête ! C’est arrivé à plus d’une personne sur deux lors d’une enquête menée par la chercheuse de l’UCLA Nicole Prause. Et une personne sur quatre souffre de brûlures causées par un va et vient sur le tapis. On vous avait pourtant dit que 50 minutes de levrette, ce n’était pas bon pour les genoux !

Mais même si vous n’ êtes pas SM pratiquant, les blessures peuvent aussi devenir un symptôme de plaisir. La chercheuse Nicole Prause, a sa petite idée sur la question :  "les brûlures de tapis, les plaies ou encore les saignements peuvent se produire quand un partenaire n'ose pas exprimer son inconfort mais cela peut aussi suggérer un total abandon très agréable dans un acte sexuel."

6 la Wii Fit du sexe

C’est Pornhub qui l’a inventé. Et qui le promeut avec une vidéo très eighties. L’idée de BangFit, c’est de pratiquer des sexercices en reproduisant des scènes d’un film porno. Le smarphone mesure ensuite les perfs qu’on peut pratiquer, seul à deux ou à plusieurs… et vous donne le nombre de calories brulées. Car c’est ça le but du jeu : baiser connecté pour maigrir. Sauf qu’on pratique le sexercice avec son smartphone accroché à une ceinture. Pas très glamour et en plus ça bugge pas mal en beta… 

7 Les dessous du foot américain

Le sexe, c’est du sport (et vice versa)

Un sport tout en finesse...

LFL

Au pays des ligues de vertu, du puritanisme triomphant et du féminisme hard, il existe quelques immorales anomalies généralement réfugiées dans le désert du Nevada. C’est à Las Vegas que naquit une sorte de catch en petite culotte et bas résille. Mais c’est dans toute l’Amérique qu’on peut voir jouer au foot féminin en shorty et soutiens-gorges push-up. Les joueuses de la Legend Football League (autrefois, c’était la Lingerie Football League – mais ça faisait trop sexiste) ont, en plus des dessous affriolants, toute la panoplie classique du gladiateur moderne (casques, visières, protège-dents, épaulières…). 

Les équipes ont des noms de troupes burlesques : Miami Calliente, Chicago Bliss, L.A. temptation… mais les matchs ne sont pas fake. C’est du vrai sport, avec les mêmes règles violentes que le foot masculin. Elles s’insultent et se donnent des gnons comme les garçons. Et en prime, elles tirent les sous-tif et s’arrachent les culottes. Bref, c’est pas prêt d’arriver aux Jeux Olympiques…

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