Les 7 raisons de refuser les compteurs communicants Gazpar, Linky et cie…
Stéphane Lhomme est un opposant déterminé à la dernière trouvaille d'ErDF. D'après lui, hors de question de s'en laisser conter par les nouveaux compteurs soi-disant intelligents qui déboulent dans nos villes et dans nos vies.
Depuis quelques semaines, ErDF remplace en France les compteurs d'électricité joliment appelés les "Linky" et supposés nous apporter d'innombrables et merveilleux avantages.
Simultanément, GrDF prépare sont propre compteur communicant, nommé Gazpar, et les sociétés d'eau font de même (on attend avec impatience de connaître les prénoms de leurs bébés !).
Or, à la grande surprise des "élites" industrielles et politiques, une véritable fronde citoyenne se développe à toute vitesse en France : des particuliers refusent le Linky et veulent garder leurs compteurs actuels, et des dizaines de communes prennent carrément des délibérations interdisant la pose de compteurs communicants. Mais pourquoi donc refuser ces nouveaux compteurs ?
1 | Parce que les compteurs actuels fonctionnent parfaitement bien |
Plus de 80 millions de compteurs actuellement en service doivent être mis au rebut : 35 pour l'électricité, 35 pour l'eau, 11 pour le gaz. Certes, les industriels promettent de les recycler, mais cela ne devrait concerner que des appareils cassés ou arrivés en fin de vie, pas des compteurs en parfait état de marche et prévus pour durer 60 ans ! A contrario, les compteurs communicants ont une durée de vie de 20 ans maximum, probablement plutôt 15 ans : à peine seront-ils installés qu'il faudra déjà les changer, à grands coups de milliards d'euros… pris sur nos factures !
2 | Parce que les compteurs communicants génèrent des ondes dangereuses pour la santé des habitants |
On a l'habitude désormais avec l'amiante, le tabac, le nucléaire, les pesticides, etc. : les industriels nous assurent qu'il n'y a aucun risque et produisent de nombreuses études qui "prouvent" de façon indubitable cette innocuité. C'est à se demander pourquoi des millions de gens déclarent des cancers !
C'est donc la même chanson avec les compteurs communicants : certes, ils vont générer des ondes électromagnétiques qui se baladeront dans nos logements et impacteront les cellules de nos organismes et, surtout, celles de nos enfants (encore plus vulnérables). Certes, les informations captées par les compteurs communicants seront ensuite réexpédiées par téléphonie mobile grâce à des matériels qui doivent être installés un peu partout dans nos communes : dans les transformateurs de quartier, au sommet de bâtiments élevés, etc.
Mais, pas de panique : tout cela est "en dessous des normes légales". Nous aurons donc des cancers légaux. Merci.
3 | Parce que les compteurs communicants vont capter des quantités inouïes d'informations sur nos vies privées |
Bien sûr, les industriels et les autorités nous assurent que ces données ne seront utilisables qu'avec l'accord du client (autrefois appelé usager, mais ça, c'était avant). Or, ce qui est "promis-juré" aujourd'hui sera-t-il encore de mise demain ?
Il suffit que les circonstances le lui permettent - par exemple un nouvel attentat de masse en France - pour qu'un gouvernement décrète que les données des compteurs communicants soient immédiatement utilisables par la police.
Pour mémoire, 99 % des interventions permises par l'état d'urgence mis en place après les attentats du 13 novembre n'ont pas visé des terroristes. Et si les compteurs communicants servaient en réalité à fliquer les "mauvais citoyens", par exemple ceux qui s'engagent pour les libertés publiques et contre les compteurs communicants ?
4 | Parce que les prétendues vertus des compteurs communicants ne sont pas au rendez-vous |
Premier prétexte, le déploiement du compteur Linky serait "indispensable pour accompagner le développement des énergies renouvelables" et, ça, personne ne peut être contre. Mais pas de chance, l'Allemagne, qui développe beaucoup plus les renouvelables que la France, a annulé le programme de compteurs communicants après avoir mandaté le cabinet d’audit EY (ex-Ernst & Young), lequel a montré que leur déploiement n'était pas dans l’intérêt du consommateur. Autre chose ?
Oui : le compteur communicant permettra d'avoir une facture précise non basée sur de simples estimations. Sauf que, depuis très longtemps, chacun peut communiquer sa consommation réelle à son fournisseur, par téléphone ou sur le web. Et puis ?
5 | Parce que les compteurs d'électricité appartiennent aux collectivités territoriales et non à ErDF |
Déjà, la plupart des gens confondent EDF et ErDF, alors révisons un peu : en 2004/2005, l'entreprise de service public EDF a été "détruite" et scindée en sociétés anonymes : d'un côté EDF producteur d'énergie, d'un autre RTE qui gère principalement les lignes THT (très haute tension) et enfin ErDF qui est chargée de la distribution de l'électricité.
C'est donc ErDF qui s'occupe d'amener l'électricité jusqu'à votre logement, dans le cadre de missions de délégation données par les communes. Car ce sont ces dernières - ou alors des regroupements de communes : Métropoles, Communautés des communes, Syndicats départementaux de l'énergie, etc - qui sont propriétaires du réseau basse tension, des transformateurs de quartier inclus jusqu'aux compteurs inclus.
Les communes ont donc toute latitude pour refuser que leurs compteurs soient remplacés par des compteurs communicants. Encore faut-il que les élus sachent qu'ils ont cette possibilité, et qu'ils ne se couchent pas au moindre froncement de sourcil des délégués régionaux d'ErDf et désormais des Préfets qui sont missionnés pour tenter de mettre un terme à la fronde des communes. Courage, citoyens élus !
6 | Parce qu'il faut avoir sacrément mauvais goût pour accepter un compteur vert fluo ! |
Souvenez-vous, en mode comme en design, comme dans la vie : less is more.
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