7 menaces liées au réchauffement climatique sur Terre

L'une des conséquences les plus visibles et les plus alarmantes du réchauffement climatique est, sans aucun doute, la fonte des calottes glaciaires et des glaciers. 

Lorsque l'océan se réchauffe, le niveau de la mer monte inéluctablement. De plus, à mesure que la glace sur Terre fond, comme celle des glaciers et des calottes glaciaires, l'eau s'écoule dans l'océan, contribuant davantage à cette élévation du niveau de la mer. 

Cette tendance se poursuit depuis des décennies : le niveau moyen mondial de la mer a augmenté d'environ 20 cm entre 1901 et 2018 selon un rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Cette augmentation s’est considérablement accélérée, notamment depuis la seconde moitié du 20^ème siècle. 

Si cette élévation perdure, cela entraînera des inondations plus fréquentes dans les zones basses, le déplacement des communautés côtières et la perte d'infrastructures. L'impact de l'élévation du niveau de la mer sur les écosystèmes côtiers et les populations humaines est important et nécessite une attention et une action urgentes pour atténuer d'autres conséquences. 

Les catastrophes climatiques et météorologiques, telles que les tempêtes, les sécheresses et les inondations, semblent se multiplier.

En effet, le changement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et dévastateurs, comme les ouragans, les vagues de chaleur, les sécheresses et les inondations. 

Le réchauffement des océans et de l'atmosphère contribue à l’aggravation de ces événements climatiques, entraînant des effets dévastateurs sur les vies humaines, les biens et les économies de nombreux pays. 

Les ouragans, par exemple, deviennent plus fréquents et plus forts en raison du réchauffement des eaux océaniques, entraînant des risques accrus de vagues de tempête et d'inondations dans les zones côtières. 

Les phases de chaleur extrêmes et les sécheresses pourraient également devenir plus nombreuses et plus graves, entraînant une réduction de la disponibilité de l'eau, de mauvaises récoltes et des impacts négatifs sur la santé publique et l'agriculture. 

Les inondations, tant côtières qu'intérieures, devraient être plus fréquentes et plus catastrophiques en raison des changements dans les régimes de précipitations et de l'élévation du niveau de la mer, entraînant des dommages matériels, le déplacement de communautés et des pertes de vies humaines. 

Ces phénomènes météorologiques extrêmes ont des répercussions étendues et profondes sur divers aspects de la société, des infrastructures et de l'économie à la santé publique et jusqu'à la sécurité alimentaire. Et comme le rappelle un rapport de la Commission Européenne, ces dérèglements climatiques concernent tous les pays du monde...

Les impacts du réchauffement climatique sur la biodiversité se font déjà sentir dans le monde entier. Par exemple, de nombreuses espèces d'oiseaux modifient leurs schémas de migration en réponse à l'évolution des conditions climatiques, tandis que certaines populations d'amphibiens déclinent en raison des changements de température et de précipitations. 

Dans le même temps, la fonte des calottes glaciaires polaires entraîne d'importantes pertes d'habitat pour des espèces telles que les ours polaires. L'élévation du niveau de la mer lui, menace la survie de nombreuses espèces animales côtières. 

Ces changements entraînent une perte importante de biodiversité, qui pourrait avoir des conséquences dramatiques majeures sur la santé et la stabilité écologique de la planète.

La protection de la biodiversité est cruciale pour maintenir la santé et la résilience des systèmes naturels de notre planète. Les écosystèmes dépendent d'un équilibre délicat entre les espèces pour fonctionner correctement. La perte de certaines espèces peut, ainsi, avoir des effets en cascade sur l'ensemble de l'écosystème. 

Par exemple, la disparition de pollinisateurs comme les abeilles et les papillons peut réduire les rendements des cultures et affecter la sécurité alimentaire, tandis que le déclin de certaines espèces végétales peut diminuer la disponibilité des médicaments et d'autres ressources précieuses. 

De plus, la perte de biodiversité peut affaiblir la résistance des écosystèmes face aux stress environnementaux tels que la pollution, les maladies et les catastrophes naturelles. Pour faire face aux impacts du changement climatique sur la biodiversité, des efforts concertés sont nécessaires pour protéger et conserver les espèces menacées et leurs habitats.

Les températures plus élevées associées au réchauffement climatique peuvent avoir un impact direct sur la santé humaine. Les canicules peuvent entraîner des maladies telles que l'épuisement dû à la chaleur et les coups de chaud, en particulier chez les populations vulnérables comme les personnes âgées, les enfants et les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants. On se rappelle, en particulier, de cette fameuse vague de chaleur de 2003 qui avait causé un nombre considérable de décès, notamment parmi les seniors.

Qui plus est, l'utilisation accrue de la climatisation pour faire face à la hausse des températures contribue à amplifier le phénomène et peut aussi contribuer à la pollution de l'air. A la clé : des problèmes respiratoires qui s'ajoutent aux problèmes de santé existants. 

Aujourd'hui, selon la Banque mondiale, chaque année, 6,4 millions de décès sont causés par la pollution de l’air. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le changement climatique devrait entraîner 250 000 décès supplémentaires par an entre 2030 et 2050, principalement en raison de maladies liées à la chaleur et de la détérioration de la qualité de l'air. 

La protection de la santé publique et la lutte contre les impacts du changement climatique sur les populations vulnérables sont donc des aspects cruciaux de l'action climatique !

L'insécurité alimentaire et la raréfaction des ressources en eau douce sont deux défis interdépendants, malheureusement de plus en plus présents, du fait du changement climatique. Selon la Banque mondiale, d’ici à 2080, 600 millions de personnes supplémentaires pourraient être affectées par la famine.

En effet, la montée des températures sur Terre a une influence désastreuse sur l'agriculture et les ressources dont nous disposons en eau douce. Cela suscite des inquiétudes croissantes concernant la sécurité alimentaire car la production agricole pourrait diminuer provoquant alors des pénuries alimentaires et une augmentation des prix.

Les phénomènes météorologiques extrêmes comme les sécheresses et les inondations peuvent endommager les cultures. La hausse des températures peut entraîner des épidémies de ravageurs, une réduction de l'humidité du sol et une baisse des rendements. 

Du côté de l'eau, les ressources se raréfient dans de nombreuses régions du monde. Cela entraîne des conflits et exacerbe le phénomène d'insécurité alimentaire, particulièrement dans les zones arides et semi-arides. Ces dernières, déjà en situation de stress hydrique, devraient devenir encore plus sèches en raison du changement climatique.

Pour relever ces défis, il est nécessaire d'augmenter les investissements dans une agriculture et une gestion de l'eau résilientes au changement climatique et de promouvoir des pratiques d'utilisation durable des terres. 

Cela pourrait impliquer, par exemple, l'amélioration de l'efficacité de l'irrigation, le développement de variétés de cultures résistantes à la sécheresse, l'utilisation de techniques d'agroforesterie et la promotion de la conservation des sols. 

En sus, il est important de s'attaquer aux causes profondes du changement climatique, telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre grâce à l'efficacité énergétique, aux énergies renouvelables et à d'autres mesures. 

Les conséquences économiques du changement climatique sont importantes, les gouvernements et les entreprises devant allouer des ressources considérables pour faire face aux coûts associés à l'adaptation et à l'atténuation des phénomènes. Cela comprend des investissements dans les infrastructures, la recherche et le développement, et des mesures de santé publique. 

Cependant, il existe également des opportunités d'innovation et de création d'emplois dans le secteur des énergies renouvelables, ce qui peut aider à compenser certains de ces coûts. Par exemple, la croissance de l'énergie solaire et éolienne a entraîné la création de nouveaux emplois dans la fabrication, l'installation et la maintenance, ainsi que dans des industries connexes telles que le stockage d'énergie et les véhicules électriques. 

En outre, la réduction des émissions de gaz à effet de serre présente des avantages économiques potentiels, tels que l'amélioration des résultats en matière de santé publique, une plus grande sécurité énergétique et une résilience accrue aux impacts climatiques. 

Par exemple, la réduction de la pollution de l'air par les combustibles fossiles peut entraîner une baisse des coûts des soins de santé et une augmentation de la productivité, tandis que la promotion de pratiques d'utilisation durable des terres peut contribuer à préserver les services écosystémiques et à réduire les risques de catastrophes naturelles. 

En passant à une économie à faible émission de carbone, les pays peuvent réduire leur dépendance aux combustibles fossiles et éviter les coûts potentiels de futurs chocs pétroliers ou de ruptures d'approvisionnement. Au cours de ces quarante dernières années, ce ne sont pas moins de 487 milliards d’euros de pertes financières qui sont liées au dérèglement climatique dans l’Union Européenne.

Les populations, et surtout celles des pays en développement, ont de fortes probabilités de souffrir des changements climatiques, notamment d'un point de vue social et sanitaire. 

Par exemple, le changement climatique devrait augmenter la prévalence des maladies à transmission vectorielle comme le paludisme et la dengue, qui sont déjà des problèmes de santé majeurs dans de nombreux pays en développement. 

De même, l'élévation du niveau de la mer et les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les cyclones et les inondations, sont susceptibles de provoquer des déplacements importants de population et des pertes économiques dans les zones côtières basses. 

Pour relever ces défis, il est nécessaire de donner la priorité aux besoins et aux perspectives des populations vulnérables dans les politiques et interventions en matière de changement climatique. 

Cela pourrait impliquer, par exemple, un accès accru aux informations climatiques et aux systèmes d'alerte précoce, la promotion de stratégies d'adaptation communautaires et la fourniture d'un soutien financier et technique pour les mesures d'adaptation et d'atténuation. 

Il est également important de promouvoir la justice et l'équité climatiques, en reconnaissant et en s'attaquant aux inégalités historiques et structurelles qui contribuent à la vulnérabilité au changement climatique dans de nombreuses communautés. De nombreux chantiers sont à entreprendre dans tous ces domaines… tant qu’il n’est pas encore trop tard !