7 arguments imparables pour nous laisser voter à la présidentielle américaine
Les Américains décident bien du sort de la planète… Pourquoi on ne déciderait pas un peu du leur pour éviter un funeste destin à l’humanité ?
Voilà, ça y est, c'est fait. Les sondages se sont encore plantés et Trump a gagné.
Quand les Magyars ou les Grands Bretons virent populistes ou nationalistes, ça impacte peu la marche du monde. Quand les Yankee sont charmés par le trumpisme, on serre les fesses.
Les Américains sont de grands enfants de plus en plus tentés de vivre en idiocraty permanente. Et on a laissé à ces redneck immatures le droit de décider du sort de l’ensemble de l’humanité. No ! On dit 7 fois no !
1 | On a le droit de choisir le maitre du monde |
Le Président des Etats-Unis a accès à une impressionnante panoplie de 7700 armes nucléaires. Il dirige la première puissance économique mondiale et même si la Chine rattrape les USA, les GAFA (les maitres du monde adjoints), sont Californiens. Notre dépendance à leur économie est terrifiante à commencer par le pétrole qu’on paye en dollar. Leur soft power nous lave le cerveau depuis notre premier Disney. Ils sont les seuls à avoir posé le pied sur la lune et ils seront à coup sûr les premiers sur Mars. En attendant, ils contrôlent la terre… Et on voudrait continuer à les laisser faire ? Encore faudrait-il qu’ils le méritent !
2 | On les empêchera de faire des conneries |
Si G.W. Bush avait écouté D.d.Villepin, il n’aurait jamais envahi l’Irak et nous n’aurions pas un Etat islamique à nos portes qui vient égorger nos fils et nos compagnes. Si Obama avait suivi Hollande, on aurait remonté les brettelles à Assad et il ne serait pas en train d’achever Alep. Si on avait voté à leur place, on aurait interdit à Trump de jouer avec les codes nucléaires.
3 | Notre culture est américaine |
Chaque semaine, je passe une vingtaine d’heures outre Atlantique. Entre les séries que je dévore, les films que j’avale, la musique que j’écoute, les infos que je regarde, que j’entends ou que je lis, je suis Américain, au moins à temps partiel.
C’est ma culture et une énorme partie de ma vie. Je sais comment on vit dans une prison pour femmes de la côte Est, j’ai appris des rudiments de chimie avec un prof d’Albuquerque, je maitrise toutes les subtilités de la vie politique à Washington, je connais le quotidien des bourgeoises Wasp au foyer en banlieue pavillonnaire et je te passe les menus diététiques de flics à New-York, Miami ou LA. Et quand bien même, ce serait de la fiction, c’est la même que celle qu’ingurgitent les Américains.
A mon corps défendant, mais à mon cerveau consentant, je suis un Amerloque.
4 | On est bien plus calé en géo et en politique |
Pardon de surjouer le Français arrogant, mais quand on voit la connaissance géopolitique de l’électeur américain ou du futur électeur, on prend peur. Tandis que nous, on connaît à fond la campagne de la Georgie grâce à Walking Dead, les bas fonds de New Orleans avec Tremé et on a tellement vu de films qui se passaient à Washington, qu’on peut aller du Capitole à la Maison blanche sans Google maps.
Mais surtout, on est parfaitement au courant de leur campagne électorale alors qu’il n’y a pas un yankee, à part le correspondant du New York Times peut-être, qui serait capable de citer un candidat à notre primaire de la droite à nous. J’ai tellement lu d’articles sur Trump que suis capable d’écrire sa nécro sans notes. Je suis même à peu près certain de mieux comprendre les positions trumpiennes en politique étrangère que Donald himself.
Un Américain vient de léguer sa fortune pour rénover le patrimoine français. Je lègue bien volontiers, mon cerveau droit, et gauche, mon sens politique inné, mon sens moral acquis et ma culture picdelamirandolienne à l’Amérique. Elle en a bien besoin autant que nous, des dollars du mécène.
5 | De tout façon, le Président des USA n’a aucun pouvoir |
Je vous entends déjà les Américains : pourquoi on laisserait les froggies décider de notre quotidien alors que ces bouffeurs de fromages qui puent ne vivent pas chez nous. Ah mais, pardon. On ne vous embêtera pas avec vos lois fondamentales et votre constitution intouchable. Ce qu’on veut, c’est que vous arrêtiez vos conneries en terres étrangères, que vous polluez moins le reste du monde et que vous arrêtiez de faire des procès à nos boites pour les condamner à des milliards de dollars. On veut que vous soyez un peu moins maitres du monde, mais on vous laisse maitre chez vous.
Regardez Obama, il a beau verser une larme à chaque fois que des gamins se font tuer dans une école, ça ne vous empêche pas de continuer à porter fièrement vos guns. Il ne peut pas non plus empêcher vos flics de tirer sur les noirs… On vous laisse vous entretuer tranquille. On veut juste contrôler un peu plus le type qui a le code des 7700 ogives nucléaires.
6 | Les Russes votent, pourquoi pas nous ? |
Nous, c’est-à-dire, heu… les Européens de l’ouest et du centre avec tous les alliés, disons démocratiques, des Etats-Unis dans le monde. Ou juste les Français, vu qu’on les a aidé pour l’indépendance et tout ça. Bref, on a au moins autant le droit de participer à cette élection que les Russes qui piratent les emails des démocrates et, du coup, votent pour Trump. Tandis que moi, pardon mais j'aurais voté Hillary...
7 | Je suis amoureux d’Hillary |
Ne me dite pas que c’était un motif insuffisant pour voter pour elle. Je suis sur que vous êtes des millionnes à avoir choisi Obama pour les mêmes raisons. Et ne me dites pas non plus qu’elle est trop vieille pour moi. Je me sens Macronien sur ce coup là. Elle a quasi l’âge de Juppé et on dirait sa fille…
Non mais quelle classe ! T’as vu comme elle se tient droite et altière quand le beauf peroxydé éructe pendant les débats ? Et ce sourire si sensuel.. Ah, mais c’est qu’elle a gardé un air coquin, mutin, Hillary. Tant pis pour son prénom hilarant, tant pis pour ses emails un peu louches et ses fréquentations pas catholiques… C’est une héroïne de House of cards pas de Desperate Housewives. Et aujourd'hui, elle a bien besoin qu'on la console...
8 | 7 + Rendons à César ce qui est à Cyrille |
Cette idée un peu tordue, #MaisPasQue, de nous laisser voter à la présidentielle américaine a d’abord été émise par l’excellent Vinvin, alias Cyrille de Lasteyrie, divin marquis à l’humour orbital et aux intuitions fulgurantes.
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