Les 7 livres de poche à embarquer cet été
Ne partez pas sans eux sur la plage...
Les orteils en éventail, bob sur la tête, lunettes de soleil sur le nez, n’oubliez pas de vous tartiner de crème solaire avant de plonger le nez dans les pages qui suivent… vous risqueriez de ne pas sentir les morsures du soleil pendant les vacances d'été.
1 | Charlotte de David Foenkinos |
C’est en visitant Berlin que David Foenkinos découvre la peinture de Charlotte, patronyme Salomon, peintre, juive et assassinée à Auschwitz, alors qu’elle n’avait que 26 ans.
La vie de cette plasticienne est une tragédie. En 1940, sa grand-mère se défenestre sous ses yeux. Son grand-père lui apprend alors que sa mère s’est suicidée (elle la croyait morte des suites d’une grippe) et qu’elle porte le prénom de sa tante qui s’est noyée… Elle se met à peindre des œuvres qui allient musique, texte et peinture qu’elle intitule globalement “Vie ? ou Théâtre ?” Elle réalise ainsi un millier de gouaches qui exorcisent le passé tragique de sa famille.
Le mérite revient à David Foenkinos de rendre hommage à cette artiste plasticienne et de la faire découvrir au grand public. Charlotte sera adapté au cinéma par le réalisateur Olivier Dahan.
Prix Renaudot et Goncourt des lycéens en 2014
Folio - Parut le 2/05/2016
256 pages - 7,10 €
2 | Americanah de Adichie |
Dans le numéro #30 de Society, Manuel Valls affirme que la présidentielle de 2017 se jouera (aussi) sur la question identitaire. Ben voyons, donc… À tous ceux que cette question titille, il faut mettre entre les mains l’Americanah de la Nigériane Chimamanda Ngozi Adichie.
Le pitch : Ifemelu, jeune Nigériane partie aux États-Unis pour suivre ses études, se pose la question avec humour : qui sont ces Américains pas très sérieux ? Elle s’amuse de cette société qui pense en divisions politiques, sociales, raciales, etc. Déracinée, cette jeune femme est aussi tourmentée par le souvenir de son premier amour, Obinze. Lui est à Londres mais vit la clandestinité et les jobs qui vont avec, le mariage blanc et d’autres vicissitudes, lot commun à nombre d’immigrés.
Americanah est le nom que donnent les Nigérians à ceux qui reviennent transformés par un passage aux États-Unis. Americanah est une réflexion sur les identités individuelles et collectives avec une arme majeure : l’humour. Il s’en est vendu, en langue anglaise, à un demi-million d’exemplaires.
Folio – Paru le 15/04/2016
704 pages - 8,70 €
3 | Manderley for ever de Tatiana de Rosnąy |
Avec un titre pareil… faut un décodeur et c’est fort dommage.
Manderley est le nom du domaine où vécu l’héroïne du roman Rebecca, signé par Daphné du Maurier et adapté à l’écran par Alfred Hitchcock. Le maître du suspense lui a également emprunté son roman Les Oiseaux.
Tatania de Rosnay trace le portrait de cette femme bourgeoise et bohème qui écrit des romans qui vous glacent le sang. Daphné du Maurier a traversé le XXe siècle. Elle a étudié en France où elle a connu ses premiers émois homosexuels. Elle fut jalouse de la première fiancée de son mari, un militaire de haut rang dont la vie fut portée à l’écran et interprété par Dirk Bogarde. Rebecca, son roman le plus célèbre, lui valut un procès pour plagiat.
La vie tumultueuse d’une femme affranchie et moderne, et tout de même anoblie par la reine Élisabeth II.
Le livre de poche - Parution le 11/05/2016
328 pages - 7,60 €
4 | La ville orpheline de Victoria Hislop |
Sur la côte est de Chypre, une barrière de barbelés court sur le sable blanc, se prolonge dans la mer. C’est la ligne de démarcation, qui existe toujours, entre les Grecs et les Turcs qui vivaient ensemble sur cette île paradisiaque avant la guerre de 1972.
La ville orpheline, c’est Famagouste, qui a subi les bombardements durant les affrontements et que la population a désertée en urgence pour échapper à la mort. Victoria Hislop y dessine l’histoire de deux couples, l’un turc, l’autre grec, qui ne se résolvent pas à quitter cette station balnéaire. Un roman qui mêle des histoires familiales et une chronique historique toujours d’actualité.
Le livre de poche - Parution le 4/05/2016
480 pages - 7,90 €
5 | Une putain d'histoire de Bernard Minier |
Henry, 16 ans, se dispute avec son amie, laquelle est retrouvée morte sur la plage de Glass Island, une île au large de Seattle. Suspect numéro 1, cet adolescent s’engage dans une putain d’histoire pour prouver son innocence. C’est comme un sas, pour entrer dans la vie d’adulte, faire connaissance avec les secrets de famille, se dépatouiller d’un grand magnat d’internet…
La trouvaille de Bernard Minier est d’avoir demandé à son héros d’être le narrateur. L’adolescent ne voit pas les coups tordus arriver, ni les vautours qui tournent autour de lui. On a envie de le mettre en garde, d’intervenir sur la page Facebook, de l’aider comme on peut… Mieux vaut s’abstenir, car les fausses pistes nous conduiraient à lui faire faire des faux pas.
Pocket - Parution le 12/05/2016
600 pages – 8,20 €
6 | Temps glaciaires de Fred Vargas |
Le tandem Adamsberg-Danglard fait toujours passer un chouette moment… pour vos vacances, si vous n’avez pas déjà craqué quand il est paru en format broché, n’hésitez pas à glisser cet opus dans votre sac à dos. Ce prix Landerneau Polar 2015 vous emmènera en Islande, sur des terres hostiles où il fait un froid de canard. Efficace, comme du Vargas !
J’ai lu - Paru le 20/04/2016
Prix : 8,20 €
7 | Le jour où j'ai appris à vivre de Laurent Gounelle |
Ça commence mal. Ils sont trois associés et l’un d’entre eux propose à notre héros de racheter ses parts de la société. Le jour où j’ai appris à vivre propose de faire un pas de côté et d’adopter un point de vue positif sur la vie. Le trait est parfois épais, mais on se surprend à sourire et, au bout du compte, à être de bon poil. Un feel-good book.
Laurent Gounelle se raconte volontiers. Après un début de carrière chaotique, cet homme aux yeux doux et bleus intenses est devenu spécialiste en développement personnel. Il s’est cherché, il semble qu’il ait fini par se trouver.
Pocket - Paru le 7 avril 2016
288 pages - 6,95 €
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