Les 7 qualités insoupçonnées du Président Donald Trump
Chez 7x7, nous sommes aussi bienveillants et positifs, alors pourquoi pas analyser les qualités de Donald Trump !
Non ce n’est pas une blague et encore moins une parodie. On s’est très sérieusement attelé à la recherche des qualités du 45ème Président des États-Unis , aidé notamment du livre "Le Feu et la Fureur" de Michael Wolff chez Robert Laffont. C’est donc parti pour 7 trumpismes qui décoiffent mais avant tout, même si je sais que vous allez (me) détester, une précision : on parle de qualité au sens de capacité à performer, à dépasser les limites des paradigmes imposés. Et c’est peut-être le projet de Donald, montrer un Président comme on ne l’avait jamais vu.
1 | La vérité de la Fake News |
La force du Président est d’abord de résister aux conseillers et aux médias, à cette folle galaxie qui mixe informations sérieuses et offensives de com’ tous azimuts (info corporate, intox, influence). D’emblée, Trump a dépassé l’acte même de communiquer sur une base factuelle. Littéralement, il « rappe » et produit au quotidien un récit impossible à ne pas suivre. Mélange de tweets réactifs et de trouble de l’attention, il est à l’image d’Internet : creux et tout puissant, inquiétant et un peu kitsch. C’est horrible mais dans ce flot permanent où toute situation de communication est devenue une occasion de faire de la publicité, il joue franc jeu et ce sens, incarne un personnage presque rassurant … Machiavélique.
2 | Le temps c’est de l’argent (pour ceux qui travaillent) |
Dans son style inimitable qui se joue de l’ironie et du comique de situation, Trump tape sur l’establishment de la côte Est et pousse la gauche libérale à se radicaliser dans la critique de sa Présidence, ce qui n’est pas forcément très bon pour un parti démocrate qui voudrait remonter la pente aux élections législatives de novembre prochain. Surtout, il parvient à rendre présentables des idées qu’il partage avec l’Amérique profonde et, par exemple qu’il n’est pas nécessaire de passer beaucoup de temps à faire de la politique (il le prouve chaque jour en refusant de réduire le temps qu’il consacre au golf). Plus besoin de time sheet pour s’en convaincre… les gens de Washington magouillent ou se la coulent douce, les types honnêtes ce ne sont pas eux. Coup double.
3 | Mr Smith + Mr Rockfeller : la réconciliation des contraires |
Story telling numéro 1 : Trump est riche mais également « honnête ». Comme le célèbre M. Smith du film de Frank Capra (1939), il ne souhaitait pas vraiment être élu et c’est par sa position de néophyte qu’il parvient réellement à modifier les règles du système de décision. L’histoire est dans la tête de tous les Américains, elle est ici jouée en version moderne c’est-à-dire parodique. Trump travaille ainsi habilement avec les codes de la culture télévisuelle en acceptant sa part comique, ré-ancrant son storytelling du côté d’une Amérique des années 50 faites de succès professionnel, de bon sens et de réussite masculine : le temps du Rat Pack et d’une certaine insouciance raciale. Rétrofuturiste !
4 | La politique du gros coup |
Il faut marquer les esprits et Trump se focalise sur les actions d’éclat tout en restant comme l’indique Emmanuel Macron un brillant « deal maker ». Ses positions diplomatiques, à la fois pro-active et tendant à l’isolationnisme ne cesse d’étonner les experts de la politique internationale. Entre le Daily Show et la revue Foreign Policy, sa politique internationale n’apparaît pas forcément moins efficace que celle de ses prédécesseurs. En termes de bilan, si l’on exclut le retrait sur l’accord de Paris et le problème de Gaza, Trump a réussi à réunir une équipe qui semble faire de l’Obama en mieux (soutien force aérienne aux pays en lutte contre le terrorisme). Subliminal ?
5 | L’ambivalence sexiste |
Michael Wolff à propos de Trump : « Sa misogynie désinvolte, et ses sous-entendus sexuels permanents – associés, de manière incongrue et souvent perturbante, à une attitude paternaliste- ne dérangent pas forcément celles que cela laisse indifférentes, celle que cela amuse, celles qui se sont blindées ». Contre toute attente, Trump apprécie de travailler avec les femmes : sa fille Ivanka, son acolyte dans l’émission The Apprentice, la très jeune trentenaire Hope Hicks quasiment responsable de la com’ présidentielle jusqu’à récemment… Il a même nommé une femme à la tête de la CIA (Gina Haspel), nomination qui devra encore être approuvée par le Sénat. Surprise, surprise …
6 | Bashing the C.I.A. |
Story telling numéro 2 : Trump clôt un chapitre de l’histoire américaine en choisissant de prendre les services de renseignement de haut, et de congédier ceux et celles censées pouvoir inquiéter et détruire les réputations. Toujours à deux doigts du scandale avec la Russie (intrigues politique et golden shower en hôtel de luxe), le Président a pourtant osé faire ce dont rêve sans doute toute la gauche américaine depuis le Maccarthysme et l’affaire du Watergate. Encore un geste qui brouille les cartes du connu et laisse à penser que le trumpisme peut faire jurisprudence. Bluffant.
7 | Une référence qui s’impose |
C’est le papa du punk qui le dit. Pour John Lydon, si l’on se réfère à ce que sont aujourd’hui les politiciens (leur perte de légitimité, faiblesse de leur pouvoir réel) alors Donald Trump est un (nouveau) modèle, à la fois un révélateur et un challenger. Dans un autre registre, le rappeur Kanye West a déclaré que le Président avait « la capacité à faire ce que personne ne pensait qu’on pouvait faire, à faire l’impossible ». Historique ?
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