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7 romans pour la plage cet été

Recommander Par Julie Color 19 juillet 2017

7 romans pour la plage cet été

Lu avec vue

Myseastory
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Profitez des vacances pour faire le tour du monde en 7 étapes romancées…

Ouf ! les congés d'été sont  là ! Après le marathon électoral, ressourcez vos neurones dans un bain de fiction non politique. Parité oblige, 4 romancières et trois romanciers nous ont tapés dans lœil. Alors, bonne balade en Espagne, dans le grand ouest américain, en Grèce, au Chili, au Japon, au Vietnam et à Carcassonne.

Valérie Le Bras, libraire chez Ravy, à Quimper (29), vous offre ses coups de foudre. Et comme le papier pèse lourd dans les bagages, ces livres de votre été ont tous un format numérique.

1 « Le rêve de Ryôsuke » de Durian Sukegawa, un feel-good book japonais

7 romans pour la plage cet été

Ryôsuke a 27 ans, n’est pas très bien dans sa peau, bref il se cherche. Pour trouver un sens à son existence, il part sur l’île où son père a vécu les derniers moments de sa vie, avant de se suicider. Il veut mettre ses pas dans les siens en fabriquant du fromage de chèvre.

Ce roman, foisonnant, aborde multiples sujets : la vie en autarcie, la quête du père, la connaissance de soi et des autres, mais aussi la souffrance animale, voire la maltraitance, etc.

Ce huis clos, entre naturalisme paisible et violence, est juste un délice à lire.

Pour en lire un extrait, c’est ici 

A lire aussi : Les délices de Tokyo, format poche, 6,90 € pour 224 pages, ne vous en privez surtout pas !

Le rêve de Ryôsuke, de Durian Sukegawa

Albin Michel – Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako - 320 pages – 19,50 € - Version numérique : 13,99 €.

2 "La dent du serpent" de Craig Johnson, une balade dans le far west

7 romans pour la plage cet été

sous le Stetson, un nouveau genre littéraire : le polar-western

DR

« — Alors les anges sont venus et ont réparé la balustrade ?

— Oui.

— Autre chose ? […]

— Plein de choses. Ils ont nettoyé mes gouttières, fixé la porte à moustiquaire derrière et réparé le toit de l’abri de la pompe. »

Ces anges se servent aussi dans le frigo de la vieille dame un peu perturbée, prennent une douche mais nettoient toujours après leur passage.

Lorsque le shérif Walt Longmire découvre le mystérieux bricoleur, un ado mutique, ou presque, il met les pieds dans un univers beaucoup moins bienveillant où l’on parle secte, trafic juteux et chape de plomb. Il paraît que la douleur de la morsure du serpent est moins vive que celle de la trahison d’un enfant…

Craig Johnson n’est pas en mal d’imagination… loin de là !

Pour lire un extrait, c’est ici

La dent du serpent, Craig Johnson

Ed. Gallmeister - 384 pages - 22,80 € - version numérique : 15,99 €.

3 "Quand sort la recluse" de Fred Vargas, une valeur sûre

« Dès fois, quand je trouve un cadavre, je l’avais pas forcément prévu… » avoue Fred Vargas dans un entretien à l’émission : la Grande Librairie 

Messieurs, si vous êtes allergiques aux araignées, passez votre chemin, et surtout ne vous aventurez pas aux abords de Nîmes ou Carcassonne, vous risqueriez le bad trip. Car la recluse ne s’attaque qu’aux hommes, chez Madame Vargas, ce qui pique au vif notre commissaire Adamsberg qui s’empêtre dans le cocon de soie de cette bestiole.

Toute l’équipe est là, avec ses dissensions, ses manies, ses envolées linguistiques pour nous rassurer : l’araignée est venimeuse, certes, mais il faudrait une vingtaine de morsures pour tuer un homme. C’est donc ailleurs qu’il faut fouiner pour résoudre cette série de meurtres.

Pour en lire un extrait, c’est ici

Quand sort la recluse, Fred Vargas

Ed. Flammarion - 480 pages - 21 € - version numérique : 14,99 €.

 

4 « Être à distance » de Carla Guelfenbein, un roman d’aventure… et un polar

7 romans pour la plage cet été

Sous la dictature de Pinochet, sont encore enfouis quelques secrets. L’un d’eux surgit quand Vera, romancière octogénaire chilienne, est retrouvée dans le coma, dans sa maison en France. Son voisin la veille à l’hôpital où il rencontre une étudiante qui prépare une thèse sur l’œuvre de Vera… mais elle arrive trop tard et tous les deux plongeront dans le passé de la romancière. Ils retrouvent des lettres qui racontent une histoire d’amour de Vera avec un écrivain chilien très connu, toujours vivant mais qui nie cette relation. Pourquoi ? C’est la question qui rend ce grand roman d’aventure proche du polar, sur un fond historique sanglant. Le jeu de ces personnages éclaire toutes les demi-teintes du mensonge et de la vérité, du talent et de la médiocrité, de la consécration et de l’oubli.

Pour en lire un extrait, c’est ici

Être à distance, Carla Guelfenbein

Actes Sud – traduit de l'espagnol (Chili) par : Claude Bleton - 320 pages - 22,50 € - Version numérique : 16,99 €.

 

5 "Croire au merveilleux" de Christophe Ono-Dit-Biot, un récit initiatique

Tout est beau dans ce livre : l’histoire merveilleuse, un peu fantastique sur la fin. Les légendes de la mythologie grecque et latine, les couleurs du sud, les échanges entre les cultures, le regard d’un homme et d’un père qui évolue doucement. Cet homme, c’est César qui, dans le précédent roman de Christophe Ono-Dit-Biot, avait perdu sa femme, le laissant seul avec leur garçon. Mais il ne voit pas d’autres issus que de disparaître, lui aussi, non sans avoir soigneusement préparé l’avenir de son fils. Tout est prêt pour le grand saut, sauf quand on veut bien croire au merveilleux. C’est une femme, bien sûr, érudite et troublante, qui le guidera.

Un roman tout en finesse, plein de rêves à moins qu’il ne s’agisse de réalités. César s’y perd et le lecteur s’accroche aux indices distillés pour comprendre.

« Le secret d’un certain bonheur est peut-être dans le souvenir de cet enfant qu’on a été et que, parfois, on trahit », extrait de l’interview de Christophe Ono-Dit-Biot, réalisée par Bernard Lehut, sur RTL, le 3 mars 2017.

Croire au merveilleux, Christophe Ono-Dit-Biot

Ed. Gallimard - 240 pages – Version papier : 20 € - format numérique : 13,99 €

6 « Sous le ciel qui brûle » de Hoai Huong Nguyen, le roman du déracinement

7 romans pour la plage cet été

"Se souvenir du pays”. C’est le sens du nom de cette romancière, née en France de parents vietnamiens.

Le déracinement des immigrés, sujet intemporel, est au cœur de “Sous le ciel qui brûle”. Tuân, le personnage principal, déroule ses souvenirs avec une grande sensualité, entrelacs de joie et de déchirement, de résistance.

Né en 1936 au Vietnam, il reçoit une éducation française. Mais en 1954, son oncle l’emmène rejoindre, contre son gré, l’armée populaire. Tuân se rebelle en s’exprimant en français et recevra une réponse cinglante en vietnamien : « tu n’es qu’un traite à la patrie ». Pour laver cet affront, l’oncle promettra de marier la cousine de Tuân « à un homme qui n’a pas été pourri par l’Occident ». C’est en 1975 que nous retrouvons notre héros, en France, alors qu’il a abandonné une vie qu’il aimait, pourtant.

La balade d’Hoai Huong Nguyen est riche d’évocations, de rencontres dont une certaine Eliane, qui rappelle Catherine Deneuve dans “Indochine” de Régis Warnier.

Pour en lire un extrait, c’est ici 

Sous le ciel qui brûle de Hoai Huong Nguyen

Ed. Viviane Hamy - 172 pages – Version papier : 18 € - Format Kindle : 12,99 €

7 "Les filles au lion" de Jessie Burton, un roman irrésistible

Odelle, originaire des Caraïbes britanniques, a un don d’écrivain mais, victime du racisme ordinaire, elle reste dans l’ombre. « Son identité est réduite au fait qu’elle est noire », écrit Jessie Burton, auteure et actrice anglaise, qui situe son roman à Londres, vers la fin des années 60.

Odelle a tout de même la chance de trouver un job dans une galerie d’art, dont la dirigeante, Marjorie Quick, découvre son talent. Une relation forte se noue entre ces deux femmes jusqu’au jour où un tableau intitulé “Les filles au lion” jette un trouble entre elles. La galeriste se renferme brutalement et disparaît quelques jours. Le secret de cette œuvre est lié au sexisme ordinaire qui sévit dans les années 30, en Andalousie.

L’intolérance, quand elle nous tient, distille son poison lentement, charge l’histoire de zones sombres, troubles.

Jessie Burton impressionne par son art narratif. Elle nous rend captifs, comme dans cet entretien réalisé à la librairie bordelaise Mollat.

À noter : le premier roman de cette écrivaine, Miniaturiste, qui vient de paraître en poche chez Folio.

Pour lire un extrait, c’est ici 

Les filles au lion, Jessie Burton

Ed. Gallimard - Traduit de l'anglais par Jean Esch - 496 pages – Version papier : 22,50 € - format numérique : 15,99 €

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